Poème: La Danse
Entre torsion du corps, claquement de pieds et enchaînement synchronisant gestuelles et musique, la danse dégage une forte énergie comme la profondeur même de ce texte.
Sans ce beau torse en chair et en os, véritable réceptacle ,on ne saurait envisager la danse ,
Sans ce liquide rougeâtre qui se pavane sous l’épiderme et les méandres de ce corps ,on ne saurait sentir la danse,
Sans cette chaleur qui s’évapore de cet être luisant d’eau salé à haute température on ne pourrait voir venir la danse,
L’ exaltation de cette énergie issue du sein de cet être par le truchement de ce corps flexible qui se meut ,
L’ expression corporelle qui se traduit par des mouvements multiples et organisés dont seuls les adeptes saisissent le sens et la portée ,
Loin de l’agitation, très distant de la gesticulation , l’harmonie entre ce côté visible du corps et les mots inaudibles semblent perceptibles,
Plusieurs corps réunis dans un bel ensemble de mouvement , nimbé d’un regard ou d’un sourire symbolise la voix des messages véhiculés,
Chorégraphie mais pas des corps agrafés, car chaque torse est unique , différent , indépendant, mais dessine le même schéma ,d’où la beauté issue de la divergence dans le même mouvement d’ensemble,
C’est peut être l’expression refoulée de la réalité de la vie qui s’éjecte de ce corps, quand on voit ces bonds ,ces sauts ,ces roulades . . .
C’est peut être l’âme qui a marre de tasser ses non dits par le biais des danses que ce soient : Bikutsi ,Ekang, Benskin ,Makunè ,Ésséwè, Makossa ,Tchamassi ,Ambasbey ,Gourna ,Njang , Djeum ,Ntitcha , loung…

Par Idriss Ndjanda – Notozine
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