« Ebofo »: Douleur ft Julien Pestre, un retour fracassant
Ebofo est le titre du nouveau ndolè musical du géant du makossa ma mboa. Après une longue période de temps mort, Alexandre Doualla dit Douleur crée des suffocations au sein des mélomanes.
« Ebofo » une chanson pour les connaisseurs
Naturellement, beaucoup ne comprendront pas le thème « Retour fracassant ». C’est normal car, seul les connaisseurs comme toi qui me lis comprendront pourquoi ce retour est fracassant. Alors après la sortie de son titre « Ja Na Mba » en 2012, l’auteur du l’album à succès « Fureur » refait surface avec un nouveau single intitulé « Ebofo ».
Sur l’interprétation de Ebofo
[Eɓɔfɔ] en langue de Molière signifie « Tant pis », « On s’en fout », ou « oh oh » et « Aka » 🤷 en langage facile du terre. La chanson « Efobo » raconte l’histoire d’une personne qui a refusé d’écouter les conseils. Mais en suivant le chemin de je m’en fous, s’est retrouvé dans le village de « si je savais ». C’est pourquoi vous retrouverez dans les paroles de cet opus, les expressions comme « nyasa nyaka o moña kanta » ( le menton du boeuf sur le comptoir) ou encore » Tiki o Ndokoti » ( caller à Ndokoti). Des expressions qui montrent le désespoir, le regret ou encore la conséquence.La suprise dans la chanson
Dans cette nouvelle composition, nous retrouvons Douleur dans une magnifique collaboration avec le français Julien Pestre. Ce qui crée davantage un effet fracassant et surprenant car, voir un français chanter couramment la langue de tétè Épée Valer, c’est assez magistral. Pour ce genre de surprise, nous avons pour mémoire le chinois Liu du Kamer de regrettée mémoire, qui charabillait cette langue
Rappelons néanmoins que Julien Pestre a longtemps été attiré par la culture Camerounaise, notamment la musique et les langues. Et ceux depuis son invitation au festival « Jazz sans frontières » en 2004. Plus tard il est revenu au pays de Petit Pays par initiative personnelle. Il a fait équipe dans les orchestres de Blick Bassy, et de Wambo, avant de devenir le chef d’orchestre de Charlotte Dipanda. Et à plus d’une dizaine d’années au mboa, le guitariste, auteur compositeur, interprète, passionné de jazz et de World music n’est plus une figure inconnue au Cameroun.
Ebofo dans son genre et les effets marquants du clip
Douleur et son collègue nous plongent alors dans les rythmes de la soul makossa avec une teinture de folk notamment l’abass bey, une danse patrimoniale du Cameroun dont la particularité est la doigté magique d’une guitare rythmique ou solo.
Également dans leur vidéogramme, ils nous font visiter et vivre un quotidien dans un centre pénitentiaire et dans une posture de clergé. On se poserait certainement la question de ce choix. C’est normal parce que ceci prête à confusion. Cependant, après réflexion, il se trouve que les gars essaient de mettent en relation l’inconscient, le vice et leurs conséquences. Autrement dit, celui qui refuse de suivre les conseils se retrouve forcément dans une maison de correction. « C’est de ça qu’il s’agit »: disait Rigobert Song.
Quoi de plus ? Sacré Douleur, message très fort et poignant. Vous comprenez donc pourquoi ce retour est fracassant? Parce que la chanson dans son ensemble est une interpellation et un moyen d’éveil de conscience et de reconversion 🤝. Je passais seulement.
1 commentaire
J’aimerais avoir le single, je suis un passionné de douleur, un collectionneurs aussi.