Rencart, le premier rendez-vous des 3e et 6e arts a laissé les traces ce 27 Août à Douala notamment au restaurant la Baleine.

Pendant environ trois heures d’échanges, le voile a été levé par les acteurs des arts. Pour ces passionnés d’arts visuels et d’arts du spectacle, il était question d’ échanger et discuter autour de la question de l’identité artistique pour le développement d’une carrière. Et sous la modération de Merveiline Tapi, journaliste/ écrivaine, l’ambiance était chaleureuse, les débats ont brûlé de mille feux entre public, les hommes de médias et les panelistes.

Un événement sur la bonne ambiance

Dans cette salle hyper bondée, l’évènement s’est ouvert par un slam de Sorelle Kemayou a.k.a Déjosel, nouvelliste et rédactrice qui s’essaie aussi en poésie. Par la suite, l’artiste comédien Ignace Essounga installe une belle humeur et conduit le public sur une montagne russe de rires. De quoi détendre l’atmosphère et de poser les jalons de la soirée face à l’engouement d’un public curieux et impatient.

Rencart le rendez- vous des arts visuels et des arts de spectacle au Cameroun.

Un panel riche et authentique

Le premier kiff est que l’événement s’est montré très interactif. Les panelistes ont partagé leurs vécus et différents courants philosophiques qui ont fait leurs particularités respectives. De « la spiriculture » de Zak Ndam, à l’humour de Ignace essounga ou la théâtre de Julien Eboko et le textile, mode et l’illustration de Takukam Eric, nous avons pu desserner que l’art forge les mœurs et bâti une vie meilleure. Et aussi qu’il est important pour chacun d’être original, authentique, identique et unique à soi. Parce que lorsqu’on regorge ces trois qualités, on devient singulier et lorsqu’on est singulier, on peut se démarquer très facilement et on devient différent et c’est cette différence qui fait la personnalité.

Décryptage du thème

Belle démarche en tout cas. On a aussi pu retenir de ces différents exposés que pour se créer une réelle identité artistique, il faudrait : choisir la branche de son art qui sied le plus sa personnalité, apprendre cette branche et avoir une esthétique personnelle. L’accent a été mis sur l’importance de se connaître soi-même, de s’accepter et de ne pas craindre de se partager avec le monde au travers de son art.

Outre le thème

La questions de la rentabilité a en outre été soulevée par le public. C’est à dire: « Comment l’artiste vivrait- il de son art s’il faisait de l’art pour l’art ? » A cette question, les panélistes ont soutenu la thèse selon laquelle, l’artiste n’est pas supposé penser premièrement à l’argent dans le processus de création, mais de partager ce qui l’a inspiré à créer. Raison pour laquelle, ce dernier a besoin d’une équipe qui croit en sa vision, qui prendra en charge tout le côté marketing et gestion de sa carrière, afin qu’il puisse pleinement s’adonner à l’expression de son art.

Rappelons que Renc’Art est un évènement mis sur pied par Tallart Group, approché comme un canal pour promouvoir l’art et la culture camerounaise. Il a été pensé pour valoriser et faire connaître les métiers de l’art au public. Ceci, afin de susciter un intérêt particulier auprès de celui-ci, dans le but de le pousser à plus s’investir dans ce secteur.

Au prochain rendez-vous

À la question de savoir quand sera la prochaine édition de Renc’Art, Etienne Talla, promoteur du concept, a annoncé que la deuxième édition aura lieu en novembre. Et finalement c’est autours d’un casse-croûte convivial offert par les partenaires principaux, le restaurant La Baleine et le Groupe SABC qu’ a pris fin la premier édition de Renc’Art.

En conclusion, l’originalité, l’authenticité, et la singularité comme moteur de personnalité et de différence sont à l’origine du développement d’une meilleure carrière artistique.