ONU: 75 ans après, quelle vision pour la jeunesse africaine ?
Crée en 1945, suite à la chute de la SDN (Son ancêtre), précisément à la fin de la deuxième guerre mondiale , l’Organisation des Nations Unies, dès le préambule de sa charte, s’est engagée à préserver les générations futures du fléau de la guerre…. Le but de celle-ci étant de maintenir la paix et la sécurité dans le monde.
La paix marche de pair avec le développement. Elle n’existe dans une nation, notamment des pays sous-développés qu’au moment où sa population, particulièrement sa jeunesse est épanouit et mise en avant. En tant que véritable machine de développement d’un pays comme le Cameroun, la jeunesse doit être caressée au sens du poil. Alors si l’ONU s’est engagée au paragraphe 2 du préambule de sa charte, à proclamer à nouveau sa foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans sa dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes ainsi que des grandes et petites nations, la jeunesse doit subséquemment être au centre de ses intérêts.
La paix sacré noyau des actions de l’ONU
Si la paix constitue le noyau fort des actions de l’ONU, comment comprendre que les violences perpétrées sur les jeunes dans les rues au quotidien restent sans préoccupation, impunies au regard de l’opinion internationale et semblent ne figurer dans aucun viseur de protection des organes de cette auguste institution ? A ce titre, la jeunesse africaine se sent léser. Elle demande ainsi à être libre; libre de s’exprimer, d’avoir la possibilité de s’organiser et de bénéficier des subventions au développement personnel, collectif et participatif. Elle demande également que leurs problèmes et revendications soient pris à cœur par l’ONU.
Pourquoi ne pas valoriser le volet humanitaire ?
Les questions sur la dignité de la personne et le volet humanitaire doivent s’avérer préoccupantes au sein de l’ONU. Pour cela, il faudrait que les missions de pilotage et de contrôle soient constituées jusque dans les villages pour que tous projets de développement, d’éducation et d’alimentation (PAM) soient suivis et que la cible soit atteinte. Egalement, il faudra que les mentalités qui visent à faire obstruction soient punies jusqu’à la dernière énergie. Pour la jeunesse africaine, 75 ans après, dans sa lourde tâche, l’ONU doit avoir une oreille tendue vers elle, écouter ses plaintes, mettre en place des programmes et des mécanismes d’accompagnement de ceux- ci, l’encourager et la soutenir dans le processus de entrepreneuriat jeune.
La jeunesse africaine a-t-elle encore espoir ?
Pour cette jeunesse, plus rien n’est à espérer. Découragée et traumatisée du fonctionnement de cette valeureuse organisation, il est devenu presque impossible pour un jeune africain « Lamda », de parler brièvement de l’ONU. Chacun est presque inepte à ce sujet. Ni son but, ni ses organes, ni même de ce qu’elle est réellement. Et même, lorsque la question est posée de savoir « Quel avantage tire-t-il ou a-t-il tiré de l’ONU 75 ans après » ? La question reste rhétorique car, aucun pan n’est maîtrisé. Nombreux ont même perdu le sens de l’existence de l’organisation des Nations Unies. Et le pire est que, même les couches sociales les plus défavorisées ne se rappellent même pas avoir participé à l’un de ses programmes d’encadrement des jeunes. Un groupe de jeune que nous avons interrogé dans les rues de Douala déclare même « Ne pas savoir s’il existe un quelconque projet ou agenda de l’ONU lié à la jeunesse. Si oui c’est pour les enfants des boss » : rétorque-t-il.
Cependant quelques programmes majeurs meublent l’action de l’ONU sur le plan sanitaire et alimentaire. Pour le premier cas de figure nous prenons pour exemple la ressente campagne de vaccination contre la poliomyélite, avec le déploiement des équipes de vaccination dans les quartiers, ainsi que des équipes de vérifications. Nous avons également le déploiement des équipes de santé dans la sensibilisation sur le COVID 19 entre Avril et juillet 2020.
A cet échelon, Il est donc clair que la jeunesse africaine en général et camerounaise en particulier attend beaucoup plus de l’ONU dans les prochaines années. Le côté humanitaire devrait être un axe privilégié. Le programme Alimentaire doit être orienté vers les jeunesses africaines les plus nécessiteuses, tant au niveau des campagnes qu’au niveau des jeunes réfugiés. Au demeurant, les intérêts humanitaires doivent être abordés et traitées au même niveau que ceux politico-diplomatiques.
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