« Ndjombos » la chanson la plus démodée de ERIKO
L’atemporalité d’une œuvre est confirmée et garantie si celle- ci est destinée à servir de miroir pour plusieurs générations et lorsqu’elle s’adapte à l’évolution du temps. Ainsi il est clair que seuls ceux qui se rendent encore régulièrement dans leurs villages comprennent pourquoi la chanson de l’artiste camerounais Eriko n’a servi que pour un temps.
En effet dès sa sortie en 2010, personne ne saurait dédire que la chanson « Ndjombos » de Eriko avait fait danser toute l’Afrique et le Cameroun en particulier. Alors qu’elle ne contribuait qu’à faire l’éloge du phénomène de l’exode rural. Elle incitait et encourageait les jeunes à quitter leurs villages au profit des villes car elle représentait celles-ci comme étant le paradis de la réussite. Pour l’artiste lorsqu’un individu se rendait dans la ville, il était considéré comme ayant réussi sa vie.
« Ndjombos » une médiocrité célébrée
Il y’a de cela une décennie, l’on pouvait écouter les mimes de «Ndjombos » sur des lèvres de tous et même des tous petits comme un hymne. De « La vie au village est difficile mamie, je vais en ville pour chercher la vie » à « j’enverrai mes photos où je suis toute nue » ou encore de « je vais trouver mon blanc », quelques passages forts de cette composition, il est juste que cette chanson a inéluctablement aidé à l’éclosion et l’affirmation de la prostitution engagée car sur son sens populaire, l’expression « Ndjombos » désignerait « les prostitués ou femmes sans scrupule ». Un phénomène qui aujourd’hui, s’est amplifié. Et avec la forte pénétration de la connexion internet, il s’est transformé en « Vente de piment » ou « Tchiza ». Cependant bien que certaines en trouvent leurs comptes, la donne semble change car la vie se trouve actuellement dans les campagnes.
Le beau vivre en ville, la donne a changé
Si avant, les villes étaient prises pour sucre, de nos jours, elles sont amères comme le ndolè vert car, les choses ont complètement changé et La vie semble devenue plutôt moelleuse dans les villages. C’est ainsi que l’on peut vraisemblablement constater le retour au bercail de nombreux ressortissants qui rentrent dans leurs villages et localités respectifs. Ils s’y bâtissent leurs maisons, y construisent leurs familles et décidément retournent y vivre. C’est le cas par exemple dans la ville de Douala où les uns et les autres font des chemins retours et s’installent dans les villages périphériques. Pour certains la raison est qu’au village on ne paie pas la location si oui, à moindre coup. Pour d’autre, ils préfèrent y retourner pour exploiter leurs terres natales afin de rendre plus vigoureux leurs paniers. Pour d’autre encore, il y règne un climat de convivialité, d’amour, l’air y est pure et on se sent mieux chez soi.
Ils donc clair que nul n’est mieux ailleurs que chez soi. Nous comprenons donc pourquoi la chanson de ERIKO est considérée de nos jours comme une œuvre dépassée qui n’était destinée que pour une époque, vue qu’aujourd’hui nous vivons un siècle de vitesse. Je pense que chacun devrait rentrer marquer sa présence sur ses terres, surtout est-il reconnu que l’agriculture représente aujourd’hui l’avenir du Mboa.
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