Ngand’a Sao 2025, de la curiosité à la satisfaction, plus qu’une simple fête
Ngand’a Sao 2025, la troisième édition du festival de la prune s’est tenue le 13 juillet 2025 au village de la culture de Yapaki chez Olivier Charly et frères.
Plus qu’une simple fête
Le festival du safou a convoqué ce jour, la fraternité autour d’un même plat. Pas de passage ce jour, de 14 heures à 23 heures, le Ngand’a a su réunir fils, filles, sympathisants de l’arrondissement de Dibombari et outres les hommes de culture et de médias qui, pour certains, venaient par simple curiosité. Et selon Emmanuel Sallè le festivalier et par ailleurs fils du terroir, « le partage d’un repas de “sao” a toujours permis de rompre avec les inégalités et de voir plusieurs générations en synergie autour de deux marmites » . Et pour Marcel Ebelle, festivalier visiteur : « Je n’avais jamais vu autant de monde juste pour manger le safou, c’est vraiment magnifique » s’exclame t-shirt il d’un air étonné.
Lorsque la satisfaction prend la place de la curiosité.
Il est nécessaire de clamer haut et fort la réussite de cet événement et couronner ses organisateurs. C’est en effet, au promoteur culturel et blogueur Olivier Charly Moukodi, l’infuenceur local Guy Sonnè, les artistes Samy Solo, Okeysh Wayne, Julio Sonnè et le conservateur culturel Pierre La Paix Ndamè, que revient le mérite de cette réussite.
L’on pouvait voir donc Olivier Charly Moukodi et Guy Sonnè dans les vas et viens question de se rassurer que chaque chose est à sa place. La vedette Julio Sonnè, infernal dans son habituel rôle de chef cuistot, Samy Solo dans le rôle de chef d’orchestre, papa Njoukoulou Njoukoulou gros ventre petit caleçon Pierre La Paix Ndamè qui a enflammé la cour avec un magnifique conte de « Mukonguè na Ndombi: Munia mua Mukubo ». Et le king Okeysh Wayne qui a mis le public bien en un laps de temps. Waaaah papa !
Au Ngand’a Sao, ça sort comme ça sort
Ça et là, ça mangeait et ça papotait car, le Ngand’a c’est aussi le lieu de palabres où tout est permis et la colère interdite « ça sort comme ça sort » comme c’est coutume lorsqu’on creuse la tombe. Une ambiance bonne enfance et sans merci a ravivé les souvenirs les meilleurs de ce repas. Une identité propre des peuples de la côte et plus particulièrement de Dibombari, qui symbolise l’amour, le partage, la convivialité entre autres.
Un édition très remarquable. Tous au rendez-vous
Cette édition placée sur le vocable de « La fraternité autour d’un même plat, c’est nous nous » , a connu la présence des autorités administratives telles que le sous préfet de l’arrondissement de Dibombari Jean Philippe Ngoh MEBE et l’adjoint au maire SM Elongo Kingue par ailleurs chef du village Bwadibo. Et pour le chef de terre Jean Philippe Ngoh MEBE « Il s’agit d’une initiative à encourager, je mettrai la main à la patte afin que cet événement aille au-delà des frontières de Dibombari. Je demande également à tous les jeunes Pongo- Bakoko d’accompagner cet élan afin que ce type de moment soit une occasion pour les populations de l’arrondissement de Dibombari de partager les valeurs qui nous rassemblent: le vivre ensemble » conclut -il .

Elle a également connu la présence de leurs majestés Kotto Mbelle François Chef du village hôte (Yapaki) et de son homologue Dibanda Mingolle David, chef du groupement de Bomono Ba Mbengue. Le chef du village Yapaki a donc « invité les jeunes au respect mutuel, au respect des institutions et de l’autorité » .
Outre la présence des élites à la dimension du Pdt. Mpondo Osée, vice-président de la cour d’appel du Littoral et des hommes de culture comme Guillaume Ekoumè qui a humblement mise sur scène une de ses magnifiques pièces de théâtre intitulée « Mes Corps, Parlons- en« .

Les artistes tels que Prince Meilleur, Samy Solo, L’oméga, Lexca, Okeysh Wayne, Bruno Mélodie, BB Théo, Aké Loba Junior, Thierry Muna, Eugène Ndombi, Alex De Lambert… ont massivement honoré de leurs présences et ont apporté à la fête une coloration plus ambiante avec de belles mélodies.
Ce qui témoigne de la portée et de l’importance de cet événement dont la vocation est de ressembler davantage les enfants du terroir et environs, sans différences d’obédience politique, ethnique ou idéologie. Il s’agit donc d’un événement culturel et patrimonial qui, également devra permettre à l’arrondissement de réfléchir sur ses problèmes communs et penser des résolutions durables dans le vivre ensemble et la cohésion sociale.
C’est d’ailleurs dans le même ordre que le promoteur Olivier Charly Moukodi, dans son propos liminaire dit: « J’invite les uns et les autres à s’unir autour de ce mouvement apolitique afin d’en faire un creuset fraternel, touristique et patrimonial. Non pas seulement du Safou, mais aussi autour de tous les mets du terroir afin de valorisation toutes les richesses culturelles de Dibombari en particulier, et du Cameroun en général. Le Ngand’a Sao doit être une véritable plateforme de collaboration entre des personnes physiques et aussi des personnes morales. Nous espérons un accompagnement de autorités administratives, traditionnelles et même religieuses »
C’était donc une occasion non pas seulement pour manger, mais aussi de rentrer honneur à ce fruit qui a bercé notre tendre enfance aux côtés de nos grands parents. L’ambition est lourde pour ce rendez-vous annuel qui compte également militer pour l’écologie, l’information, les formations et l’insertion socio-professionnelle des jeunes dans divers domaines.
Une occasion outre de se demander si ce n’est pas le moment pour les communautés Dibombariennes de penser à replanter les pruniers et à créer davantage les champs de manioc qui se vont de plus en plus rares dans la localité ?
Olivier Charly (+237) 691347589
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