Quel avenir pour la diversité linguistique au Cameroun lorsque la 22e édition de la journée internationale de la langue maternelle passe aux oubliettes ?
D’après le constat de l’UNESCO, la diversité linguistique est de plus en plus menacée dans le monde. C’est par exemple le cas de cette 22e édition de la journée de la langue maternelle qui semble ne pas avoir sonné l’alerte ce 21 Février au Cameroun.
Placé sous le thème « Promouvoir le multilinguisme pour l’inclusion dans l’éducation et la société », les communautés culturelles et linguistiques du monde entier ont célébré ce 21 Février 2021, la 22e édition de la journée internationale de la langue maternelle. Cette initiative a intelligemment été pensée au Bangladesh et approuvée en 1999, lors de la conférence générale du l’Unesco. La journée de la langue maternelle s’inscrit donc dans la dynamique des ODD.
L’inclusion sociale et la promotion du multilinguisme au centre des objectifs de la journée des langues locales
Renforcer l’inclusion dans l’éducation par des politiques et des pratiques intégrant le multilinguisme dans l’enseignement et l’apprentissage ; Promouvoir une Éducation et protection de la petite enfance (EPPE) complète et inclusive où tous les enfants vivent et apprennent ensemble grâce au multilinguisme et Contribuer au développement d’une société inclusive durable à travers le multilinguisme. Tels sont les objectifs visés par le Webinaire qui a servi de cadre pour la célébration de cette 22e édition de la JILM. Elle a été célébrée cette année dans un cadre particulier marqué par la pandémie mondiale de la COVID 19.
La Journée des langues locales passe inaperçue chez moi
Il est vrai que le Cameroun comme tous les pays vit une période de tourment historique suite à la crise sanitaire à Coronavirus. Celle-ci rend presque impossible la tenue de beaucoup de manifestations et les conditionne. Mais ici, le constat est encore accentué et la question est plutôt profonde. Presque pas d’activités, aucune initiative, « même en ligne« . Une journée de promotion et de valorisation des valeurs patrimoniales passe inaperçue dans un pays où le multilinguistiques est une valeur sure, palpable et importante. L’on se demande alors si le mboa n’était- il pas aussi concerné par cette manifestation.
Multiplier les efforts pour une inclusion sociale forte: le vrai défi
Pour une inclusion sociale forte, les évènements culturels de telle envergure méritent que les efforts leurs soient consacrés et multipliés. Ils doivent être convergés tant dans les établissements scolaires, les centres de formation, les foyers et autres espaces d’expressions cultures. C’est d’ailleurs dans ce fil de pensée que Madame Audrey Azoulay en sa qualité de Directrice générale de l’Unesco dans son message cette année disait « C’est essentiel, car quand 40 % des habitants du monde n’ont pas accès à un enseignement dans la langue qu’ils parlent ou comprennent le mieux, cela entrave leurs apprentissages, comme leur accès au patrimoine et aux expressions culturelles. Cette année, une attention particulière est d’ailleurs accordée à l’enseignement multilingue dès la petite enfance, pour que leur langue maternelle soit toujours un atout pour les enfants »
Au Final, par ces propos, Madame Azoulay réitère le mandat de L’Unesco, pour pérenniser et préserver les différences de cultures et de langues qui favorisent la tolérance et le respect des autres.
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