[ENTRETIEN AVEC HERVE NGUEBO]: « Mon prochain album « Mwaye » est déjà prêt, en featuring avec Henri Dikongue et Petit Pays ».
Il commence la musique en 1993. Il se fait connaitre dans des rythmes très ambiants. Entre 1995 et 1996, il crée son premier groupe. En 2003, il se converti et l’on le retrouve dans des sonorités acoustiques et est confondu à Richard Bona. Et en 2020, il s’impose dans une autres sphère. Ce jour nous accueillons l’artiste musicien pluridimensionnel, auteur compositeur, multi-instrumentiste et Co- arrangeur camerounais: HERVE NGUEBO.

Hervé Bonjour et merci d’avoir accepté notre invitation.
Bonjour Olivier Charly, c’est moi qui vous remercie.
Comment allez- vous, on peut se tutoyer ?
Evidement frère on reste naturels.
Alors, je te présente Tatiana Kuessie, journaliste, contributrice sur plusieurs plateforme, avec qui nous allons piloter l’interview.
D’accord enchanté Tatiana et bonjour.
Bonjour Hervé, le plaisir est partagé et sois le bienvenu.
Merci !
Nous allons commencer par cette première question. Qui est Hervé Nguebo ?
De nom de Famille, je m’appelle NGUEM Hervé Isidore, je suis artiste musicien camerounais, originaire du département du Moungo, dans l’Arrondissement de Melon. Je suis un digne fils d’un petit village appelé Mbouroukou où je suis d’ailleurs prince. C’est dans le Littoral. Voilà !
Okay! Comment Herve Nguebo atterrit- il dans l’univers de la musique ?
Je commence la musique par l’Abélé en 1993 avec Charlé Cha, Tapiyou. On supportait le Léopard et on avait un groupe de trois Baby Bass, Haoussa Drums. On s’est dit bon on aime le rythme, mais pourquoi ne pas aller au-delà de l’Abélé et faire des choses véritablement ? C’est ainsi qu’on s’est entendu. Mais à l’époque, je jouais déjà aux percussions et je chantais aussi pas mal.
Cependant, on a voulu crée un groupe, mais Baby Bass a rejoint un basiste qu’on appelait Noé, Haoussa est parti suivre d’autres batteurs, Marcelle Sosso aussi. Quand on allait donc dans les cabarets entre 1993 – 1994, on avait un manque de guitaristes. Il fallait attendre qu’un grand ait pitié de nous pour accepter accompagner trois petits garçons dans une chanson. C’est alors qu’on est allé voir le feu Jeannot Hen’s. C’est lui qui a mis mes trois doigts sur une guitare pour la première fois.
Quel est ton tout premier projet solo Herve ?
Mon premier album solo est « Cartouche », un album de 14 titres, produit par Alain Claude Etonde et sorti en 2011. Quelques mois après, je sors un single. Mais, suite à de nombreuses sollicitations sur mon répertoire de l’Afro Jazz et l’Afro World, j’ai sorti « Another Part Of Me » en 2013. C’est un virement à 90° au regard des musiques bouillantes dans lesquelles les gens m’ont toujours connu.
Pendant qu’on en parle, tu as produit « Another Part Of Me » en 2013. 5 ans après tu reviens avec « Multicolor » notamment en 2018. Alors Hervé, pourquoi ce long moment d’attente ? Un problème d’inspiration ?
Non ! Il y’a d’ailleurs des grand frères qui m’ont conseillé qu’il n’est pas bien de rester si longtemps sans sortir d’albums. Mais la vérité est que, l’album « Another Part Of Me », à travers les titres comme « Essoka » et autres, ne me laisse pas le choix. Les mélomanes en demandent encore et encore. Mais, j’ai désormais pris la résolution de produire des disques avec un écart de trois ou deux ans. Quant à l’inspiration, elle vient de Dieu 🤣🤣.
Hervé à travers l’album « Another Part Of Me », l’on voyait en toi, un Richard Bona. Est-ce une imitation, une copie ou juste tu a été influencé par son style musical ?
C’est une question qui me revient de temps en temps. Et je l’ai toujours dit: Associer ma modeste personne à un mastodonte et grand maestro de la musique internationale et mondiale, cela signifie seulement qu’il y’a eu un bon très qualitatif à ce que je fais. Car on ne peut pas associer de l’imbécilité à ce qui est bon. Donc moi, ce sont des fleurs qu’on me jette.
Mais je renvoie mes mélomanes à entrer dans l’intégralité de « Another Part Of Me », je les invite également à entrer dans la nouvelle trajectoire de Herve Nguebo. Ils y retrouveront du Herve Nguebo Personnel. Je fais toutes les musiques, j’écoute toute les musiques même indiennes. Donc je ne suis pas caricaturé à un style. Cela se remarque d’ailleurs dans les albums Multicol’Or et Parodie d’Amour.
Parlant donc de « Parodie D’Amour », votre nouvel album, qu’en est-il réellement ?
« Parodie d’Amour », en jeux de mots, ce sont des paroles dites d’amour. « Parodie d’Amour » est un album de 7 titres écrits en français et un peu d’anglais. C’est un appel à la conscientisation dans nos ménages et également une thérapie musicale, que je conseillerais à tous les couples pour soigner des maux d’amour qui minent leurs cœurs. J’ai un peu voyagé cette fois, car l’on retrouve dans ce recueil de la Funk, la New Jake, du Poetics Lovers, de la petite Rumba, de la Zouk Compa et un peu de l’Afro Beat, pour ne pas oublier la nouvelle génération.
En écoutant les chansons de « Parodie d’Amour », on a l’impression que tu relates une histoire vécue. Est-ce que l’album serait- il un miroir de ta vie personnelle.
Humm l’artiste chante ce qu’il voit et parfois ce qu’il vit. Nous avons tous, un cœur qui reçoit des coups et des chocs de temps en temps. Parce que nous sommes faits de chaire. Donc, quand on vit, on est appelé à faire des erreurs et des choses qui parfois, dérangent la tranquillité de nos foyers. A travers cet album donc, je propose des solutions pour guérir le mal d’amour.
Peut-on connaitre quelques-uns des membres de l’équipe avec qui vous avez travaillé dans la production de cette thérapie?
J’ai travaillé avec mes jeunes frères de toujours, l’album a été préconçu dans le studio Adou Yaya Record de Aldo Yaya à Deido. Il a aussi été enregistré au studio la Cadence à Bonaberi, chez Bello Drums. Il a été mixé et masterisé par Chégué Blaise. J’ai moi-même officié aux arrangements avec toute mon équipe. Cette fois, j’ai un featuring avec la jeune chanteuse CHARE’ON, avec qui j’ai fait le titre « Les Dos ». Un titre qui parle de la place de l’argent dans une relation entre l’homme et la femme.
Alors Hervé « Parodie d’amour » un album de 07 titres, sorti le 07 novembre, à 07 heures. Juste une coïncidence ou il y’a quelque chose de cacher ?
🤣🤣 (Rire), oui c’est une bonne question merci ! Alors un album de 07 titres, sorti le 07 juillet, à 07h, il n’y a pas de magie cachée derrière. C’est 07 titres qui m’ont été inspirés par le Seigneur et j’ai décidé de les sortir le 07 juillet et je l’ai également consacré au Dieu le même 07, à 07h, avant que le public ne le découvre à 14 heures (7hX2). Donc ça nous fait un 777. Que les gens fassent des commentaires. Moi je vous le décris ici, parce que c’est naturel.
Okay! Herve, des projets à venir ?
Bien sûr ! On ne va pas s’arrêter à « Parodie d’amour ». Il y’a un album presque terminé en studio, allant dans les même style d’Afro beat, l’Afro Jazz, que j’ai l’habitude faire. L’album s’appelle « Mwaye » La lumière, il sortira en 2023. Je serai en featuring avec Henri Dikongue, Petit Pays et beaucoup d’autres musiciens.
N’as-tu pas encore songé à transmettre ton savoir-faire à la jeune génération ?
Si ! Il y’a beaucoup qui me suivent déjà. Ils apprennent et profitent de ma petite expérience au quotidien. Je transmets également beaucoup de mon savoir lors de mes arrangements, à travers mes compositions, que je donne à plusieurs artistes dont je tais les noms. Un jour ils auront peut-être le courage de le dire, des chansons à sucés, que je donne à nombreux d’entre eux.
Super ! Herve, que penses-tu de la musique au mboa de nos jours ?
J’ai fait un post aujourd’hui sur Facebook où je disais « Je ne comprends plus ce pays, les chansons clissent déjà comme le couscous- gombo ». Les chansons n’arrivent plus à mettre long sur le marché. Peut-être il faut creuser plus au fond. Excusez l’expression je suis moi-même noir, mais tout ce que le noir adopte, il le prend du mauvais côté. Les Américain on crée le mot single, qui désignait un style de musique destiné à préparer les gens à recevoir un nouvel album. En moins de 20 ans après, nous on en a fait notre chose. Les autres ont même ajouté l’expression Maxi pour avoir « Maxi Single », donc tu vois.
Merci Hervé! Nous sommes arrivés au thème de notre entretien. Alors un dernier mot ou un conseil pour les jeunes qui veulent emprunter le même chemin ?
Oui ! Voilà, quand vous voulez embrasser ce métier et l’exercer, respectez le bon canevas, respectez les ainés et acceptez d’apprendre car nombreux se retrouverons ailleurs, et s’ils n’ont pas de langage musicale, ça sera difficile de s’en sortir face à un orchestres professionnel. Ça ne tue pas, prenez du temps, allez apprendre, laissez votre « starmagnard » de côté, suivez les ainés et jumelez votre talent à l’expérience, vous serez encore plus forts. On apprend tous les jours, allez sur internet, il y’a des turtos qui enseignent des notes de tous les instruments.
Merci Olivier Charly. Tamtam Du Mboa c’est une très bonne initiative, je te souhaite bon vent et comme moi, j’invite tous mes frères à s’abonner à cette initiative, afin de donner plus de lumière à la promotion de notre culture.
Merci à tous les tamtameurs et tamtameuses, nous venons ainsi, de brosser de bout en bout, la vie d’un artiste à la dimension international et nous espérons vous avoir apporté un plus sur ce que vous connaissez déjà. C’était pour vous l’artiste musicien multi- instrumentiste, auteur compositeur des albums « Another Part Of Me », « Muticol’Or » et « Parodie d’Amour », co- arrangeur et maestro de la musique camerounais HERVE NGUEBO.
Découvrez également sa biographie et sa discographie en cliquant sur le lien. 👉👉 Mon pseudo est Herve Nguebo, mais je m’appelle AIME NGUEME Herve et je suis un prince dans une chefferie de 1er degré.
Aucun Commentaire