C’était un vendredi 05 Mars 2021, quand je décidait de me rendre à Nkaganzog. Magnifique village historique Bakoko situé dans la région du Littoral, département de la Sanaga maritime, c’est dans l’arrondissement de Mouanko. C’était à l’occasion des obsèques du répé (Père) de mon ami Békoe Louis, le patriarche Papa Bekoe Joseph. Alors que j’allais assister celui-ci, dans une si difficile épreuve, je tombe sur des richesses touristiques et culturelles incroyables.

Au Cameroun pas d’épopée historique sans son peuple vitrine. Il n’est donc pas inutile de rappeler que, les peuples Bakokos sont historiquement les premiers à s’installer sur les terres camerounaises. Véritables gardiens des traditions bantoues, ils étaient autrefois désignés « Mukoko », qui signifie le sable à cause de leur grand nombre. Les peuples Bakogo sont les premiers à occuper le territoire notamment, les berges du Wouri, où ils s’étaient installés des années durant. Pourtant situé à l’aval du fleuve, ce peuple autochtones à été repoussés par les doualas qui, à cause de leur prépondérance, s’étaient plus tard installés en amont dudit fleuve lors de leurs multiples migrations. Ainsi, pour organiser le départ des Bakokos, Les Ewalès avaient entrepris de les indisposer en faisant des besoins en leur direction. C’est alors pour éviter d’être mal à l’aise que les Bakokos se sont déplacer pour chercher de novelles terres propices à leur épanouissement. Depuis lors, on les retrouve partout au Cameroun notamment, dans le Moungo (Dibombari) et Sanaga Maritime (Mouanko). Les Bakakos partagent leurs quotidiens avec les Bassas, les Malimbas et les Pongos, ses peuples frères.

Une agence de transport de Nkanganzog cachée Camp Yabassi

Il était  alors 13 heures, lorsque nous avons pris le wororo (bus) à l’agence situé à akwa. Nous sommes ici au lieu-dit boulangerie d’Akwa, pas loin de la station-service MRS camp Yabassi, juste en face hôtel Hila. 05 personnes sur un long siège (pas très commode). J’avais alors à côtés de moi, mes amis Packo et Dikanda avec qui j’ai bravé le parcourt. Sur le même siège, se trouvait également mon neuve Adrian et un autre passager, tous venus pour la même occasion. 

Nkangazog, dès mon départ

Il est 14h, la voiture est pleine et « pim piiiiimmm passagers à bord« : annonçais le chauffeur, très agressif qui avait décidé du départ. A cour de route, mes amis et moi avons commencé à chanter la chanson « Les sœurs de Dikoe (Oya), on va les coller (Oya), jusqu’au matin (Oya)… ». En fait, c’est une chanson qu’on a capté durant l’animation des militaires, venus aussi assister à la première veillée qui s’est tenue à Akwa. Jusqu’à Yassa, la chanson était déjà mimée par tous les passagers (C’est l’ambiance que tu veux voir ?). Notre voiture a roulé, roulé, roulé jusqu’au carrefour Mouanko et puis elle a tourné à droite. Voilà donc où commence mon tourisme très culturel.

Nkangazog: à mi-chemin du trajet

Ici, nous abordons une route très poussiéreuse, qui imposait à tous un port de masques ou des foulards sous forme de cagoule🤣🤣🤣. Une route non bitumée, mais pas en très mauvais état non plus. Visiblement elle venait  d’être raclée par le Caterpillar. Mais elle est formée en grande partie des sortes de vagues qui secouent les voitures en donnant une sensation et un rythme du genre (groun groun grounn). Tout au long, elle est entourée des plantations de palmiers à huile et des petites forêts avec en moyenne, 03 contrôles de polices.

Mouanko: Centre- Ville, le 05 mars 2021

Après plusieurs heures de route, tout le monde est K.O. Tous les passagers sont plongés dans le sommeil (Sauf moi hein). On a traversé de nombreux villages parmi les quels: Ndonga, Ndongmongo et Ndongmining, avant d’arriver enfin à Mouanko Centre-ville. Le centre-ville est alors tout simplement magnifique et constituée d’une sous-préfecture, d’un lycée technique, d’une gendarmerie, d’une place de fête et surtout d’une chefferie supérieure du canton Yakalag que j’ai eu le plaisir de visiter. Retenons que le village Nkanganzog est traditionnellement dirigé par le canton Yakalag.

Ma première grande et merveilleuse découvert est le pont « La Kwakwa ». C’est un pond construit sur un cours d’eau qui, d’après les riverains mène jusqu’à Youpwe à Douala. Par la suite j’ai découvert l’immense habitation de l’ex- ministre des finances YONDO MARCEL.

A la découverte de la population et des activités de Nkaganzog

Tic Tic, il est exactement 17H 13 lorsqu’enfin, nous arrivons au lieu-dit carrefour château d’eau de Nkaganzog. Là, waouuhh, je suis encore plus surpris non seulement de la beauté et l’originalité de ce village, mais aussi de la position stratégique du domicile de mon ami Bekoe. Toute suite, j’ai été conduit au bord de l’eau où j’ai découvert qu’en effet, Nkanganzog est une presqu’île. L’activité principale des villageois dans la zone est la pêche des huîtres (Palourde de boulongo). Celle-ci se pratique dans un magnifique cours d’eau qui se verse dans la Sanaga. Il fait d’ailleurs la beauté du ce village. La population est composée en grande partie des Bakokos et les Malimbas, deux peuples historiquement très proches. Mais on y retrouve également  des Bassa et les pygmées.  

Enfin, toujours comme dans ma pratique, ne jamais visiter un village sans expérimenter ses activités. J’ai eu le plaisir de goûter à la fraicheur des eaux de Nkanganzog. J’ai également fait la pèche aux huîtres et effectué une belle balade à pirogue dans la Sanaga . Le kongossa est que Packo, Dikanda ne sont pas descendus à l’eau car ils avaient très peurs. Bientôt nous visiterons aussi Malimba et Yoyo.