Bonteh Digital Awards 2020 : Etienne Talla brave le prix de meilleur blogueur francophone pour la deuxième fois successive
Jeune homme au tempérament de tendre dénotant et d’une éducation polissée, malgré une allure de déménageur, Etienne TALLA est depuis deux ans, la nouvelle coqueluche de la blogosphère camerounaise.
Etienne est un blogueurs camerounais spécialiste des Arts visuels. Les lauriers qu’il a pris l’habitude de récolter, dont le plus récent est le Bonteh Digital Awards 2020, ne sont en effet que la suite logique d’un parcours inédit adossé sur une détermination. Et cette détermination à toute épreuve, qui lui fait entrer chaque jour dans l’histoire du blogging Camerounais. Etienne a alors l’ambition de marquer le secteur à travers une nouvelle manière de voir, de concevoir et de percevoir le blogging.
Un parcours de combattant
Que je le mentionnais déjà dans l’un de mes numéros, Etienne Talla commence très jeune, en 2013, au Club Journal du Lycée Bilingue de Deido de Douala. Alors plus tard, ce qui ressemble au début, à une aventure de jeune lycéen, deviendra une passion. Oui une passion pour le métier de journalisme.
Etienne veut alors ressembler à ces aînés dont la voix et surtout l’éloquence font fantasmer le public à travers les ondes. Ou à ces journalistes de la presse écrite dont on dit ou prétend- qu’ils dominent le monde de la superbe de leur intelligence des choses. Aussi va-t-il mettre les petits plats dans les grands. Simultanément à l’animation du club journal de son lycée, les dirigeants lui confient au passage la rédaction en-chef du périodique intitule « LYBIDE News ». Le journaliste en herbe va dès lors arpenter les couloirs de nombreuses radios émettant en modulation de fréquence dans sa ville de résidence, Douala. « Pour apprendre ». Sa fréquentation de certains grands noms de la radio et de la télé qui se montrent réceptifs à ses ambitions est d’une telle assiduité que le plus beau métier du monde finit par ne plus avoir de secret pour lui.
Du journal lycéen à l’entrepreneuriat
Etienne Talla a l’occasion de franchir le pas décisif en 2016, quand le projet « LYBIDE News », qui lui a aussi coûté son succès au baccalauréat de cette année connait une pause pour cause de financement insuffisant. Avec un groupe de copains, camarades et anciens camarades du lycée notamment, il va lancer un magazine d’informations à l’intention de la jeunesse scolaire camerounaise : « MON JOURNAL SCOLAIRE »(MJS) dont il assure personnellement le financement.
Du journal lycéen, il passe ainsi au magazine spécialisé. Un pas de géant ! Auquel de nombreux stages d’imprégnation, puis de perfectionnement dans des radios de la ville de Douala vont donner de l’assurance et lui permettre de se démarquer.
Un inlassable media-tour effectué sur les antennes des radios et plateaux des télévisions de Douala et d’ailleurs, pour présenter « MON JOURNAL SCOLAIRE », va rendre très populaire le jeune chef du projet aux yeux d’un public qui s’est laissé séduire par l’audace de ce lycéen encore sur les bancs. Mais déjà porteur d’un projet entrepreneurial révolutionnaire, qui plus est dans la seule voire naïve. L’optique étant de montrer au monde ce que les élèves du Lycée Bilingue de Deido étaient capables de réaliser.
Il faut dire qu’au Cameroun, pays où la lecture des journaux imprimés a été progressivement et notablement désapprise, s’engager financièrement dans une entreprise de presse destinés aux jeunes désormais accros au numérique, est un pari hautement risqué. Ça l’est davantage quand on doit chipoter avec l’argent des beignets qu’on met chaque jour de côté, se privant des gâteries que s’offrent les camarades pendant les pauses. La modicité de ses moyens, le temps qu’il faut mettre pour constituer le pécule suffisant et « le sacrifice de ça ! » – pour emprunter au vocable en vogue ne vont pas décourager le jeune Directeur de la Publication de MJS. Quand bien même, les autres actionnaires quitteront la barque les uns après les autres.
Ainsi naquit le blogueur francophone deux fois vainqueur du BDMA
Pour s’assurer des études efficaces à l’Université de Douala, où il est inscrit en 2ème année Communication Sociale et Médiatique, Etienne Talla va mettre en veilleuse « Mon Journal Scolaire » en 2018, sans pour autant mettre la clé sous le paillasson. Mais la communication, il l’a dans la peau. Il y est, il y reste. Il le fera savoir en se lançant dans l’aventure de la presse en ligne, matérialisée par la création du blog Tallartistik qui fait la part belle au monde des créateurs des œuvres de l’esprit. C’est donc un journaliste au service de l’art qui naît en fin 2018.
Il faut dire que celui qui est connu pour sa passion pour le journalisme, est également un fieffé passionné d’art. Sa passion pour l’art l’a déjà poussé à beaucoup réaliser. Il contribue donc à sa manière à faire briller davantage les feux des projecteurs sur l’art visuel camerounais en particulier et l’art en général. C’est d’ailleurs tout le sens de son blog www.talllartistik.com : promouvoir l’art et le hisser au-devant de la scène.
Et comme l’on ne récolte que ce que l’on sème, la passion, le dévouement, et la hargne de « MONSIEUR ETIENNE TALLA » comme on l’appelle dans le monde du blogging, le conduiront par deux fois aux cimes de la reconnaissance. Aussi, est-ce avec une fierté légitime que les amis et encadreurs de ce jeune battant qui prépare actuellement un Master I en Communication à l’Université de Douala ont accueilli avec lui la distinction de Meilleur Blogueur Francophone du Bonteh Digital Medias Awards (BDMA) qui lui a été décerné en décembre 2019.
Alors qu’on se frotte les mains de cet exploit d’un jeune bloggeur dont le coup d’essai se sera révélé un coup de maître. Voici de nouveau en décembre 2020, le fondateur de Tallartistik, lauréat pour la deuxième fois du Prix du Meilleur Blogueur Francophone BDMA.
Un prix qui le galvanise complètement et le pousse à prendre date avec les arts visuels qu’il veut faire passer à une autre dimension : « Ça ne fait que commencer, 2021 est l’année de la prospérité de l’art en général et de l’art visuel en particulier », nous dit-il.
Prix HACKATON 2020 et engagé volontaire définitif pour les arts visuels
Un engagement qui lui vaut déjà la reconnaissance de ses pairs. Comme on a pu s’en rendre compte en cette fin d’année 2020 avec le prix qui lui a été décerné lors du dernier sommet des blogueurs. Il s’agit du prix HACKATON, un concours organisé à l’occasion du sommet des blogueurs, qui récompense les meilleurs projets initiés par des blogueurs. Les trois meilleurs projets sont récompensés : 200 000 f.CFA pour le premier, 150 000 F.CFA pour le deuxième et 100 000 F.CFA pour le troisième. Cette année le thème était « Blogging et économie numérique ». Tallartistik a donc été jugé meilleur projet, car porteur d’espoir parce que œuvrant à revitaliser le domaine vraiment négligé de l’art, et surtout des arts visuels.
Pour de nombreux observateurs, si l’on peut espérer d’importantes réalisations et innovations dans le secteur des arts dans les années à venir, il y’a sans dire que le blog Tallartistik en sera l’élément majeur et catalyseur.
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