Buea en feu Mola Mongombe et Herve Nguebo lèvent la température
Deux jours, deux artistes et un évènement. L’art vivant s’est une fois de plus vu propulsé vers les fanaux du côté de Buea. C’était à l’occasion du concert live baptisé « The Njoku jazz band », préalablement annoncé pour les 17 et 30 octobre par Njakujazz music.
La voix camerounaise Mola Mongombe, était en spectacle live ce dimanche 17 octobre 2021, au Mermoz banquet hall de Buea. Et à ses côtés, luit le mastodonte de la musique camerounaise Herve Nguebo.
Un grand moment de chant et de musicalité africaine et camerounaise en particulier. Les auteurs des albums « Another part of me » et « Motimbeli », se sont une fois de plus appropriés la salle et ont réussi à y installer un paysage émotionnel très fort.
Ils étaient accompagnés sur scène par un orchestre assez professionnel, composé de Luma solo à la guitare solo, Deko Ebongue à la percussion, un batteur et un pianiste. Ceux-ci ont su teinté le spectacle avec des rythmes évocateurs des richesses de l’Afrique.
Le coté sonore quant à lui, était marqué par les mutations des guitares solo, rythmique, sèche et d’accompagnement de Hervé Nguebo et de guitare base sous le tremplin de Mola Mongombe. Celles-ci étaient alors jouées avec une immense technicité et parfois à l’aide d’une seule main.
Et avec un décor maximaliste composé de lumière de couleurs bleue turquoise évocatrice de changement, de couleur rouge symbole de la violence et du sang, du vert symbolisant l’espoir et du blanc évocateur de la pureté et de la paix.
La scène appelle à un cessé le feu et invite à une pensée pieuse pour un Cameroun sain aux besoins de nettoyage de toute sorte de haine et de tâches de guerre.
Avec les variations de leurs voix, les paroles de leurs titres chantés en grande partie en Douala étaient savamment entonnées sur les rythmes de belles mélodies de d’Afro Jazz, et de Word music. Et la scène offrait un espace totalement consacré à la musique et au chant. Espace que les artistes ont su occuper d’une manière forte et sobre à la fois.
Aussi, constatant la simplicité des costumes et du jeu de scène, ils ont capté l’attention du public par la qualité et la richesse de leurs voix d’or. Des timbres qui ont bercé les mélomanes autour de ce concert. C’était tout simplement magique et magnifique.
Cependant, bien posé, malgré que la mise en scène, la projection des lumières et le déploiement des équipes techniques au cœur du spectacle restent encore à questionner. Le titre final qui clôture le concert comme un feu d’artifice que les chanteurs ont su aisément allumer avec une danse au bout de transe, a créer une communion avec le public.
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