Concert de Tayc au Cameroun qu’est ce qui n’a pas marché ?
Pour la deuxième fois au Cameroun, la star française Tayc était en concert le 1er janvier 2022. Un concert à trois dimensions dont la première était une phase pré-concert érigée en private party le 31 décembre 2021 au St John Plaza de Bonapriso. Ensuite, le concert proprement dit à l’espace somptueux de Canal Olympia à Bessengue – Douala, moment qui a connu sa chute du côté de l’Opium à Bali pour un after concert.
Plus de peur que de mal, plus de polémiques que de valeurs. Dès l’annonce de ce spectacle dans la terre natale de la sommité, la toile s’est vue enflammer par des publications et commentaires résumant les résultats de son premier passage au mboa. Les quels résultats n’étaient pas beaucoup en sa faveur. Pour certains, il s’agirait d’un buzz, pour d’autres, il n’est pas du tout le bienvenu et pour d’autres encore, « On s’en fou », pouvait-on écouter s’échapper des lèvres. Des hypothèses qui se contredisent très vite lorsque Tayc se pose à l’aéroport international de de Douala, en compagnie de son équipe.
Les émotions et la chaleur de son arrivée se font très vite visibles, des cris, des selfies, des directes, des prises de photos se créent et se multiplient. Oui l’enfant du mboa est là : pouvait – on déduire des différentes réactions toutes chaleureuses. Le private show est resté privé et l’after pour les infatigables. Quant au grand rendez-vous, arrêtons-nous-y.
Une ambiance mortuaire chez le public au concert de tayc
Constitué de deux parties et accompagné des espaces d’animations Dj et espaces partenaires, le spectacle avait une coloration à influence Hip Hip, RNB et Afrobeat. Sur la scène de la première partie se sont succédés tour à tour, une vingtaine de chanteurs et rappeurs de la new génération tels que : Dj Aristide 1er, Kendja Cobra, Aclem wawa, Dashor, Crazy Mix, Vreezy, Styfler, Kritikal, Vera D, Tasse, Queens, Baeby Gee, Reid Cavanoh, Kking Kum, Krys, Meshi, Rinyu, Mr Leggo, Asaba, Didi P, Le Caleb, Tshibambi et Funcky Pitt.
Chacun sur ses pas et son style se mouvait pour soutirer dans le public, cris, applaudissements et esquisses de pas de danse. Mais très froid, timide et sans grande agitation, tel un fleuve doux ou un chat affamé, ces spectateurs venus de tous les quartiers de Douala et d’ailleurs se sont montrés inactifs et retissant aux nombreuses tentatives d’appels à participer de la part des artistes. Mais seulement, quelques-uns sortaient du lot de vive voix à l’instar Krys M et Didi P, qui ont su se démarqué par la qualité de leurs prestations et leurs maitrises de la scène.
Pourquoi cette réaction timide du public ?
Rien n’est certain. Mais l’analyse de ce comportement donne lieu à trois interprétations et hypothèses : soit le public était fatigué à cause des fêtes de fin d’année 2021 qui bâtaient leurs pleins, soit c’était un synonyme de la grande attente du chouchou des chouchous, ou alors il ne connaissait pas les titres joués par nos artistes de la news génération. Ce qui pose dès lors le problème de communication de ces projets. Et aussi une leçon pour ces nouveaux artistes qui devraient faire les efforts de maitriser l’expression scénique au lieu de se contenter de leurs textes et leurs timbres.
Mes kiffs et mes inkiffs à la grande scène
D’abord je tire un coup de chapeau aux deux MC de la soirée Fidjil et Yaovi qui ont su lever le cap en maintenant la température et arracher chez le public, des tonnerres d’applos en les amenant à prendre part au show. Le fils de Nyamtom Cabrel Nanjip dans sa prestation a réussi également à installer chez le public une tension ambiante qui l’a mis en chaleur, la pression monte. Ses danseurs sur une chorégraphie rythmiquement « boumtou boumtou », ont éclaté la scène. Et les spectateurs cherchant à refaire les même pas, se sont tous mis en mouvement. 👏👏
La bonne ambiance de Aveiro Djess, Tenor et Mimie
L’on pouvait donc remarquer la bonne ambiance qui sévi désormais dans cette cour de Bessengue. Les cris, les oublas, les tralalas et le chahut se multiplient. L’adrénaline monte alors lorsqu’on annonce l’arrivée des enfants du peuple AVEIRO DJESS, MIMIE ET TENOR qui selon moi, sont ceux qui ont assuré de la manière la plus fiable et la plus efficace leurs prestations.
Tenor très en forme contrairement à ce que j’avais prédit, livre un show exceptionnel. Il a visité un répertoire de 03 à 04 de ses belles mélodies qu’il avait accompagné par une danse prise de transe. C’est vrai Tenor était en forme, mais à mon avis, le connaissant, il ne l’était pas à 100%. Je pense et je suis convaincu qu’il pouvait faire mieux.
Aveiro quant à lui, rien à dire, il a assuré. Il s’est déployé professionnellement, artistiquement et spectaculairement. C’était propre. Même si son petit danseur sur la scène l’a défié 🤣🤣
Mimie, dis-nous, tu étais où lors de ton passage?🤣🤣🤣. Alors que Fidjil l’avait annoncé plus tôt et que le public était chaud à l’accueillir, Mimie ne rejoindra pas la scène immédiatement. Ce qui cause d’ailleurs une incompréhension et une sorte de frustration chez le public. On s’est alors retrouvé face à une faute de programmation de ce concert. Celle de la programmation improvisée de deux autres artistes de la new génération après le passage des têtes d’affiche. On se comprend.
Ma déception avec le spectacle de Happy
Happy Happy Happy d’Effoulan. J’ai beaucoup apprécie l’originalité et l’authenticité dont a fait montre Happy dans le mbolé tambouriné semi live en invitant sur scène le tapeur du Djembe « Tambour ». Mais son show n’était pas à la hauteur, il n’était pas en accord avec le public. Il manquait aussi de communion et de communication entre lui et son public, malgré des efforts consentis.🤦♂️🤦♂️
Tayc sur la scène de Canal Olympia Douala – Bessengue
Entre 02 heures et 03 heures du matin, heures de Douala, le concert organisé par Kanao Entertainment et piloté par Kanao Music Show a pris une coloration love et séduction. Avec la montée sur scène du précurseur de l’Afro Lov Tayc de Tayc, qui a salué la présence du public et de tous ses artistes qui l’ont accompagné.
Le ndolè, le bonbon et le chocolat des jeunes filles se présente sur un costume classique blanc à coloration bourgeoise. Il est annoncé par une forte propulsion de ses disques pour inciter et exciter le public de Douala. Son entrée spectaculaire est accompagnée d’une danse reposant sur ses genoux comme la marche de petits canards. Tayc visitera alors ses classiques les plus aimés et les plus odorés de ses fans. Chantant à peine, les refrains connus par cœurs par le public étaient mimés dans la foule. Ce qui crée de plus en plus un rapprochement entre l’artiste, ses œuvres et son public.
Le décor sur les tréfonds de la riche culture diversifiée
Sur un géant podium de fond sombre aux artifices où défilaient des effets brillants et circulaires, la mise en scène renseignent sur l’absence de frontière de sa musique et de l’art en général. Les lumières blanches, rouges, vertes et jaunes projetées sur l’artiste et la scène avec une variation synchronisée offraient d’emblée une visite vers les tréfonds des richesses cultures camerounaises, afro et occidentales.
Magistral et magnifique moment de partage, de communion et de communication avec son public natal. Le passage de Tayc a su le réconcilier avec son public camerounais et créer entre eux un climat de courtoisie.
Je rappelle que c’est mon ressenti à moi et à moi seul.
2 Commentaires
Merci beaucoup les détails chirurgicaux au millimètre près.
N’étant pas au concert, tu me faire vivre ce que mes yeux et mes oreilles n’ont pas vu et entendu.
UNE fois de plus merci Olivier Charly
Je suis Tam-Tam Du Mboa ForEver
Great content! Keep up the good work!