Exposition solo à l’espace Bolo, Laura Tolen réconcilie les générations aux époques
Laura Tolen offre un vernissage au Cameroun du 19 mars au 17 mai 2025, sous le thème MÉMOIRE INTEMPORELLE: « Je me souviendrai de demain » . Une thématique, à la fois énigmatique et évocatrice qui bouleverse notre perception du temps et de la mémoire.
Après, cinq années d’exploration plastique ailleurs, Laura Tolen revient dans sa terre natale pour sa toute première exposition solo. Et c’est à l’espace Bolo à Douala que revient le mérite de servir de cadre hote pour ce moment de rétrospection. Au cours de ce vernissage, Laura présentera au public du Mboa, ses magnifiques œuvres mélangeant à la fois, dessein peinture et broderie sur toile.
Question sur les héros, catalyseur d’un travail professionnel sur la mémoire de Laura Tolen
Partie d’un simple questionnement par micro trottoir sur les modèles des héros et au regard des réponses obtenues, Laura Tolen a décidé de travailler sur la mémoire. Cette question posée à plusieurs personnes, notamment les jeunes dans les routes du Cameroun et de la France se montrait nostalgique pour certains et mélancolique pour d’autres. C’est en effet, ce qui a catalysé la carrière et choix de Laura sur le thème mémoire intemporelle: « Je me souviendrai de demain » , nous confie t-elle.
A propos de Laura Tolen
Laura Tolen est une artiste visuelle franco-camerounaise née en 1997 en France. Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2020, elle vit et travaille en région parisienne. La native des peuples Bakoko et Bassa a grandi au Cameroun. Elle est amoureuse de l’art depuis l’âge de 8 ans. Mais ce n’est qu’en 2020 qu’elle commence réellement sa carrière professionnelle sous l’influence positive de son modèle Christian Boltanski. Dans ses travaux, elle combine alors encre, aquarelle et peinture à l’huile. Cette approche plurielle donne naissance à des œuvres empreintes d’une mélancolie palpable et une quête identitaire latente.
Des œuvres ventilées du réel et l’imaginaire
Ses œuvres oscillent entre réalisme et abstraction, ou l’imaginaire flirte parfois avec le surréalisme et l’impressionnisme. Elle interroge la mémoire intemporelle, cette matière insaisissable qui, loin d’être figée, se transforme, disparaît et renaît au fil des générations. Se servant donc du passé, du présent et de l’avenir de la conjugaison et aussi des lieux historiques. Avec les éléments qui ne sont pas d’aujourd’hui mais, restent jusqu’aujourd’hui, elle crée un parallélisme entre les structures naturelles, le vivant et la nature.
La prétention d’une mémoire pensante
Laura tente de reconstruire une pensée, une mémoire en passant par plusieurs éléments. Elle fouille dans le passé pour construire le futur et se sert des éléments présents pour mieux comprendre le passé. Aussi, flirtant avec la transmission d’un héritage multiforme et des cultures, elle crée la connexion entre les religions. Et elle ne manque pas de faire un détour sur l’union des peuples et aussi sur cycle de la vie.
A travers tous ces éléments, la ressortissante de la grande crotte de Ngolitouba questionne sur son identité et sur elle-même. Elle essaie également d’établir une corrélation, un rapport entre ses rêves, ses pensées, le passé et la mémoire collective. Une façon de démystifier les paradoxes mystco-religieux.

MÉMOIRE INTEMPORELLE : « Je me souviendrai de demain » : un invitation forte
Laura Tolen nous invite à travers ce thème, à percevoir la mémoire non comme une empreinte figée, mais comme une force créatrice, une matière malléable où chaque instant porte déjà en lui l’écho du lendemain. Et aussi, à considérer la mémoire comme « une plongée dans un espace où le temps se réinvente sans cesse, nourrissant les Imaginaires de demain » : conclut Edith Mbella, promotrice de l’espace Bolo.

Olivier Charly (+237) 691347589
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