La sauterelle et le coq: Deux pires ennemis dans un champ de bataille
Il était une fois dans un petit village situé à l’entrée de l’arrondissement de Dibombari, vivaient plusieurs familles. Et parmi ces familles se trouvaient, la famille wuba (Coqs / poules) et la makélé (les sauterelles). Ces espèces vivaient tellement en harmonie que rien ne put les séparer pendant des années.
Alors, pendant que la famille Dikelé (la sauterelle) vivait en étroite collaboration avec sa voisine, la famille wuba (le coq) et que les deux s’entendaient bien, mais alors très bien. Tellement bien que personne ne pouvait imaginer que cette cohabitation pacifique faisait les jaloux et n’était qu’un prétexte.
Il s’était donc formé dans cette communauté, un groupe de véreux cocoricos qui à chaque temps , par coup de sifflement se mobilisaient pour pourchasser les pauvres sauterelles afin de s’engouffrer l’estomac. Ceci n’était que l’œuvre de quelques coqs qui en avait fait activité principale. Cette pratique au fil du temps ne faisait que s’amplifier encore et encore.
La chasse aux sauterelles avait donc pris une ampleur énormissime et machiavélique que les sauterelles étaient déclarées en voie de disparition. Une situation qui inquiétait les autres espèces qui interpellèrent au vite le roi cocorico afin de ménager des voies et moyens pour mettre fin à cette pratique.
Le roi cocorico donc, dans une réflexion poussée, sans perdre le temps convoqua ses proches collaborateurs et par leurs conseils interdit strictement la chasse aux sauterelles dans le village et par tous les wuba. Ainsi, il fait appel au message du village et lui ordonna à l’immédiat de passer ce message dans tout le village afin que nul n’en ignore. Il fixa également un registre de sanction contre tout contrevenant.
Cependant, au moment où le message passait son message, tous les Makele enfuis dans les buissons où ils se cachaient pour échapper aux actes odieux de ces criminels wuba, sortaient de part et d’autre pour clamer la brillante décision du roi Cocorico. Le village fut alors inondé de sauterelles, grands, moyens et petits. Le messager fut donc surpris car, très envahi par un nombre aussi exorbitant des makele qu’il ne put s’empêcher d’en piquer et déguster quelques uns.
Mais hélas, il est très vite dénoncé chez le roi qui, couroussé, ordona l’arrestation immédiate de celui-ci. Il avait décidé de faire de pauvre messager qui n’a pas pu résister à la tentation, un condamné à mort. Mais aussi terrible soit -il, au moment de prononcer sa sentence, un Dikelé très content de l’action du roi cocorico, sauta et se plaça sur le bec de celui-ci. A sa place que feriez-vous ?
Le roi tenté, au lieu de prononcer la sentence, dit plutôt « Imbian bi lɛ na ba laksɛ ki nyi nya ? É siyɛ la a nyu didi ? » . C’est-à-dire « Famille est ce qu’on excuse aussi le genre ci ? N’est est-elle pas destiné à la consommation ? » . Et le roi d’un coup de picorement, avala la pauvre sauterelle et le village fut stupéfait et enragé.
Le roi était passé aux aveux. C’est donc ainsi que tout le monde s’est rendu compte que cette chasse au sauterelle n’avait pour chef de file que le roi cocorico lui-même. C’est pourquoi nous voyons que la volaille jusqu’à nos jours n’a pas de crainte à picorer les sauterelles à longueur de journée sans sanction.
La loi est impersonnelle et est censée s’appliquer à tous et surtout. Tous les hommes sont égaux de Dieu.
Olivier Charly (+237) 691347589
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