Le commerce sur les rues ne garantit pas l’avenir de nos enfants, protégeons les
Si nous vivons dans un horizon où la morale, l’éthique, la justice et le respect de la dignité humaine ont foutu le camp, Il est inévitable que la protection des enfants soit elle aussi bafouée. Cependant à ce niveau, la définition du travail de l’enfant mérite d’être contextualiser pour une meilleure compréhension. Ainsi, parler du travail des enfants au sens strict, renvoie à tous travaux dangereux visant à aliéner l’enfant et à supprimer sa liberté.
Sur les ruelles de Douala, Yaoundé, l’Ouest… ils sont nombreux, garçons et filles, qui à longueur de journée se promènent avec des différents commerces. Plateaux sur des têtes pour certains et les seaux sur les mains pour d’autres, tous pour un but commun : la recherche du pain quotidien. C’est donc dans un état de larmoie et un cœur meurtri que je me plie sur ma plume à chaque fois pour décrier cette situation dévalorisante des enfants et encore plus lorsqu’il s’agit des conditions de survie qui les exposent aux effets drastiques liés aux commerces des rues.
Je suis enfant et exposé à des risques, je pleure pour ma protection
En effet, abandonnés à eux-mêmes, à des risques et périls, certains sont plongé dans des commerces dangereux, à des heures dangereuses et à des endroits tous aussi dangereux. D’autres sont même utilisés par des personnes malveillantes pour des fins de commercialisation des stupéfiants, des drogues et autres. D’autres encore sont exposé à des risques énormes tels que le viol, la sodomie, les accidents de circulation, les agressions etc. C’est par exemple le cas de l’histoire la petite Christine qui s’était fait renverser par une voiture avec son plateau de carottes, alors qu’elle fuyait un gang de personnes qui cherchait à aller au bout de sa virginité: racontait un témoin. S’il faut donc comprendre qu’un enfant à l’âge de se rendre à l’école pour acquérir des connaissances et aspirer à un avenir meilleurs, se trouve sur la rue chaque matin jusqu’à très tard dans la nuit à la recherche de quoi se mettre sous la dent et nourrir des familles, il faut que l’on se questionne sur les bases même du système de protection sociale de la vulnérabilité des enfants. La question qui demeure est donc celle de savoir « A qui la faute ? ».
A qui revient la faute du commerce des enfants ?
La faute est partagée car le Cameroun comme tous les autres pays, dispose des instruments juridiques nécessaires pour faire face à cet état des choses et afin de permettre l’encadrement social des moins âgés. Cependant sur la pratique de ses textes c’est tout le contraire. La faute est donc partagée d’une part avec des pouvoirs compétents qui devraient efficacement appliquer des mesures de protection sur les mineurs. D’autre part la faute est familiale ; l’irresponsabilité de certains parents qui sans principes éthiques renversent carrément les rôles au sein des ménages et laissent leurs progénitures trainer en bordure de route, pourtant certains d’entre eux bénéficient même des subventions et des rations dans leurs entreprises, à la CNPS et autres services spécialisés. La famine, la misère et la mauvaise foi sont au centre de ce fléau. Trois catégories d’enfant sont alors emprunts à cette pratique déloyale. Il s’agit des enfants sans abri, ni couverture sociale adéquate, des orphelins abandonnés à leurs propres sorts et parfois des enfants de familles aisée, de bonne moralité et bien éduquées. Ceux- ci, au lieu de se soumettre aux exigences de leurs différentes familles, se lancent tous seuls à des pratiques péjoratives ou aux commerces dans les rues. A ce titre, nous comprenons que la faute est aussi souvent orientée par ce genre d’enfants. Mais pour y remédier nous pensons que chaque a sa partition à jouer.
Le commerce des enfants, Nous pouvons y faire face
Organisations étatiques, associations, ONG, organismes internationaux, chacun a son travail à faire dans l’éradication de ce fléau qui, visiblement aliène et détruit l’avenir de nos enfants. C’est d’ailleurs dans cet optique que les Nations Unies ont proclamé 2021, Année internationale pour l’élimination du travail des enfants. Dans le même ordre d’idée, plusieurs partenariats internationaux, régionaux, nationaux et communautaires sont signés en vue de lutter contre le travail des enfants à l’instar de l’Alliance 8.7. Il s’agit également du partenariat international de coopération sur le travail des enfants dans l’agriculture et le Groupe spécialisé sur le travail des enfants de l’Alliance pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire. Outre ces partenariats internationaux, Partout dans le monde, les organisations régionales y jouent un rôle prépondérant notamment l’Union Africaine, la communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest et autres. Les organisations d’employeurs et de travailleurs des pays, des communautés et des villes ont également rejoint le combat contre le travail des enfants.
Le Cameroun a donc un rude combat à mener dans ce sens car, « les droits fondamentaux au travail font partie intégrale d’une réponse plus large fondée sur les droits de l’homme et centrée sur les enfants qui jette les bases sur la reprise inclusive et durable et ne laisse personne de côté ». Pour ce fait, Protéger nos enfants contre les commerce de la rue, protéger nos enfants contre le travail des enfants, c’est garanti l’avenir d’une nation.
Aucun Commentaire