Le toquer porte chez les bantous quelle symbolique hier et aujourd’hui ?
Chez le bantou, le mariage est une sacralité et une spiritualité. La base même du fondement d’une famille. Et le toquer porte a une symbolique assez particulière qu’il ne faut pas confondre avec la dot.
A chaque fois que j’assiste à un toquer porte, quelque soit l’ethnie, j’en tire beaucoup et vraiment beaucoup de leçons. Et parfois je me pose beaucoup de questions sur les pratiques d’avant et d’aujourd’hui. En effet, le toquer porte est la première étape du mariage coutumier chez le bantou. La seconde étant la petite dot (Fiançailles) et la troisième la dot proprement dite.
Le toquer porte qu’est-ce que c’est ?
Par définition, le toquer porte correspond à la connaissance des parents. C’est le moment qui consiste pour un homme ou un membre de sa famille d’aller se présenter chez le père et la mère de sa conquête. Informer ceux -ci de la raison de l’absence souvent de leur enfant à la maison. Une façon de dire « Chers beaux parents quand votre fille découche souvent, en principe elle a passé la nuit chez moi » . L’objectif étant de rendre officielle leur relation restée cachée entre temps.
Le toquer porte comme au bon vieux temps
À l’époque où tout était régit par les règles patriarcales, les us et les coutumes, cette pratique se faisait de la manière la plus simple possible. L’homme venait avec un ou deux parents (père biologique ou oncle) et un ou deux amis. Ils se munissaient d’une bouteille de whisky symbolique 4 côtes (Saint James). Une enveloppe symbolique ( Allant de 5000 à 20000 selon l’aisance de chacun). Et deux (02) à trois (03) casiers de bières. Et en retour, la corbeille de l’étranger était lui était rendue avec une liste de la dot s’il là sollicite. Comme dit un adage populaire : « Lorsqu’un étrangers arrive chez vous avec une corbeille, en retour il s’attend à une seconde corbeille » .
L’ambiance autour du toquer porte
L’ambiance autour était d’un convivialité. Les débats très francs, les deux familles se regardent dans les yeux et tout se joue quatre sur table. Le concerné n’avait pas l’obligation d’être présent. L’une des familles de l’homme donne la raison de sa visite et celle de la femme prend connaissance.
L’étranger remet alors sa corbeille à la famille hôte et celle-ci la lui retourne pleine.C’est le symbole de l’amour et de l’acceptation de l’objet de visite. Tous partagent un plat et un verre ensemble. Et puis se sépare comme le dicton : « Le beau ne dure pas dans la belle famille et la causerie des grandes personnes ne met jamais long » . Un symbolique fort qui semble subit une inclinaison de avec la modernisme.
L’arrivée du modernisme
Avec la modernité aujourd’hui, le toquer porte est confondu à la petite dot ou même aux deux dots mélanger (Rappelons qu’il est bien possible de mélanger les deux dot à la fois). Plus rien n’est sacré, on dirait. Les règles également sont bafouées. A voir un toquer porte, on dirait une fête. L’effectif des familles amis, proches et invités est incontenatable.
On voit les tourtereaux vêtus d’un même uniforme. Certains y voient même une occasion de faire faire le business. Ils sortent le tissu qu’ils mettent en vente chez les intéressés. On mange, on danse, on fait même venir l’abélé ( danse patrimoniale et d’animations Sawa) pour assurer une animation de dot et du mariage. Des pratiques autre fois réservées au mariage coutumier (dot) et mariage civil. Quelle dénaturation de la chose coutumière ? 🤦🤦
Même s’il est juste une formalité de connaissance des familles, le toquer porte n’est pas facultatif. L’engagement qui y résulte a un caractère moral. Et sa symbolique n’est pas négligeable car, c’est au cour cet acte que les futurs époux reçoivent des bénédictions de leurs parents. Cependant, malheureusement, « le toquer porte ne garantit pas le mariage » .
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