Sur le visage de Ondoa l’Afrikain, artiste conteur camerounais, « les dieux du conte lui ont donné et ont tourné le dos »
Oui « les dieux du conte lui ont donné et ont tourné le dos ». Il y a des figures qui d’après moi, ne sont pas assez valorisées pourtant méritent bien plus qu’une simple publicité. C’est le cas de Ondoa l’Afrikain, cet artiste au talent fluvial.
Seulement à le voir, son visage inspirant et ses gestes comiques plantent vite décor. Ondoa l’Afrikain est un artiste conteur camerounais. Animateur socio-culturel et autodidacte qui s’est perfectionné en art de conte au Sénégal.
De son nom d’état civil, Ondoa Alfonse Didier est originaire du Centre. Fils de Owona Anderson, Ondoa l’Africain est né dans une famille d’artistes. Son père précurseur du rythme Bol, est un transfuge du rap qui a été rappelé par la voix forte de sa culture originelle après avoir écouté la chanson « Cocorico » du célèbre chanteur camerounais Ottou Marcelin.
En effet, suite à sa rencontre avec le bassiste et arrangeur Emmanuel Dou. Ondoa l’Africain co- fonde N’daboro. Un groupe avec lequel, il fera le tour de plusieurs événements au Cameroun. Entre autres (Balama, Quartier Sud international, Festi Bikutsi) pour ne citer que ceux-là. En 2015, ils enregistrent «Ngogelan», un album world music de 13 titres, avant de se lancer dans une carrière solo en art de conte depuis 2018.
Son background assez riche lui a permis d’occuper les fonctions telles que: Formateur à la caravane des dix mots de la francophonie, encadreur à l’atelier conte pour enfants à l’institut français de Douala, coordonnateur des activités et moniteur au camp de vacances AMARU TOYS, formateur au projet consultation poétiques et musicales de Douala, du projet Théâtre de ville de Paris etc.
Par ailleurs, sa professionnalisation l’a conduit à la création de sa propre compagnie « La Fourmilière à Contes », une plateforme dans laquelle il initie les enfants citadins à l’art de raconter et de conter des histoires. Il est également initiateur et promoteur de plusieurs projets tels que « Don de conte »; « AfterSchool »; « Caravane de conte » et bien d’autres.
Les projets de Ondoa l’Afrikain se résument alors en un seul grand et large , c’est – à – dire « Vivre du conte à Douala et donner l’occasion au conte de revenir sur la scène culturelle de Douala et du Cameroun » . Et son combat, la spécialisation des artistes dans des domaines précis des arts vivants. Pour une meilleure autonomie et un meilleur rendu.
Pour cet intervenant à l’activité conte à l’école primaire Dominique Savio de Douala, « Si le conte doit exister tout devrait partir de la base, et la base c’est une bonne formation de base » .
Le combat de Ondoa est agréablement noble et mérite d’être soutenu pour un meilleur épanouissement de cette discipline qui tend à disparaitre au mboa.
Olivier Charly (+237) 691347589
Aucun Commentaire