Arrêt sur La Nouvelle Liberté : le Ndjoundjou du rond-point deido
Certains l’appellent le policier de Deido et pour d’autres, c’est le Ndjoundjou du rond-point. Mais en réalité, c’est à partir de cette nouvelle liberté que l’on reconnait la ville cosmopolite Douala, pour sa première fois.
Situé en plein centre du rond-point, au quartier deido à Douala, le Njoundjou de Deido est une gigantesque sculpture d’environ 8 tonnes. Avec sa coloration, il s’apparente à un policier tenant sur sa tête, une boule vide de couleur grise argentée, au même titre que son visage, sa poitrine et son ceinturon. Couleur, qui fait par ailleurs très bien ressortir sa beauté et sa brillance. Il mesure en moyenne 12 mètres de long. Ce statut, dont on constate l’absence de la cheville gauche, se repose par sa droite, sur une construction circulaire en béton. Une forme qui représente non seulement l’absence de limites pour cette œuvre mais aussi pour l’art en général.
Merci Sumégné Francis
Commanditée par Doual’Art, la nouvelle liberté a été réalisée par l’artiste plasticien, peintre et sculpteur camerounais, Mr Joseph Francis Sumégné, en 1996. L’originaire de l’Ouest Cameroun, né le 30 juillet 1951 à Bamendjou, a mis ce chef d’œuvre sur pied, à partir des vieux objets issus du recyclage, des matériaux modelables, manipulables et façonnables. Il s’agit des pièces métalliques, du caoutchouc, des vieilles chaussures, du bois et des objets plastiques.
Que represent rééllement le Ndjoundjou du Rond Point?
Depuis sa création, cette œuvre multi-artistique et multiculturelle a fait l’objet de plusieurs interprétations. Pour les uns, son geste signifie « Douala c’est une place ». C’est-à-dire dire que la vie à douala n’implique ni voisins, ni frères, ni amis. Pour d’autres, il marque le côté mystique de la ville, et pour certains encore, il indique que, Douala est la première ville qui a connu une présence étrangère (celle du colon). Mais en réalité, « la nouvelle liberté » représente la liberté de penser et de proposer, la liberté de faire des efforts et d’approcher l’autre avec prudence et sans violence.
La nouvelle liberté, une liberté de pensée
Alors, vu sous cet angle, culturellement, notre statut fait la fierté de tous les camerounais. Il n’appartient à personne en particulier, ni aux Dualas, ni aux Bamilékés, mais à un Cameroun unis. Cette richesse culturelle et identitaire, doit être protégée par tous les fils et filles du mboa. C’est d’ailleurs ce qu’a fait l’artiste Métushelah dans son titre « Il y’a mm koa làbas ? ». Une chanson dans laquelle il rend hommage au mboa avec pour point marquant: « Tu me parles de la tour Eifel, moi j’ai mon Ndjoundjou au rond-point Deido ». 🤣🤣🤣
Aucun Commentaire