Au parcourt de l’Américain de Dibombari, TOM YOM’S un artiste atemporel – Tamtam Du Mboa
Talentueux et mélodieux avec une voix « Pièce unique », nombreux le connaissent sous la désignation de « L’Américain de Dibombari » pseudonyme qu’il a valablement porté à cause de sa beauté, sa fraîcheur, son élégance et surtout de ses origines.
Nous parlons ici de Eyoum Eyoum André Baudelaire dit TOM YOM’S, une légende de la musique Camerounaise qui a fait ses premières gammes auprès de Ndoumbe Emmanuel. Né le 11 Mars 1957, pour donner une prompte lueur à sa carrière, le fils parodique pongo quitte Dibombari son village natal, pour se rendre dans la ville capitale économique et s’est mis à faire des soirées en chantant du « Scotch » avec son piano. Alors, très rebelle, il constatera que le Makossa manque de Peps, et prendra donc la route pour l’exil vers le Nigeria
La carrière de TOM YOM’S au Nigeria
Ayant déposé ses valises du côté du Nigeria voisin, Tom se familiarise avec les l’Afro-beat très en vogue dans les cabarets et dans toute l’Afrique de l’Ouest d’ailleurs et sort avec « Ison » en 1975 qui malheureusement, reste incompris. Mais sans relâche, il continuera à bosser et enregistre « Malaika », sa première galette en 1978 à Lagos. Alors parce qu’ayant acquis un niveau considérable de connaissance musicale dans sa terre d’accueil, il décide de revenir au pays pour y mettre du sien.
Le retour de TOM YOM’S au bercail
De son retour, le Pongolais rencontra Eboa Lottin qui deviendra son mentor. Et ensemble, ils feront des tournées à travers toutes l’Afrique et finalement, il enregistra une revue de ses anciens succès et ce fameux duo « Jaalé » (Stella) avec Germaine Ebelle, une voix d’avenir. Plutard, TOM YOM’S sort son album et grâce aux vidéos tournées par la CRT (CRTV actuelle), il est surnommé « L’Américain de Dibombari ».
Tom en grand technicien de studio
En 1990, Tom se rend à Paris pour rencontrer le grand Toguy à qui il confia son boulot, et de là, il fait la rencontre de son jeune frère Richard Bona. Très bon également, Tom propose à Togui de lui donner une chance, et suite à un accord bilatéral, les gars se plongent dans travail acharné, et s’en sortent avec la chanson à succès « Pona Pona ». Finalement Tom décide de rester à Paris et peint son vécu à travers le chef d’œuvre toujours réclamé « Amia ».
Les nombreuses œuvres de TOM
Les œuvres de l’Américains sont nombreuses. Notons qu’en tant que technicien de studio, il a monté des Albums et maquettes de plusieurs artistes tels que Toucouleur, Les Golden Sound (Zangalewa), Marechale Papillon et biens d’autres…. Et soucieux du devenir de la musique du Mboa, Le 31 décembre 2001, il met sur pied la première Radio privée du littoral RTM, dédiée à la musique Camerounais et donne les premières chances à de nombreux jeunes présentateurs, tels Francis Laplage, Jocelyne Fotso (Joyce), Soflane et autres. Il est connu comme celui qui a visité les cantiques Sawa après Lotin Samé. Et celui qui a créé les «Journées Camerounaise de la Musique»(JCM). (Une autre longue histoire)
Tom se lance dans la production.
Pour le bien être de l’héritage musical de son pays, et de l’avenir des jeunes talentueux restés en herbe, Tom se lance dans la production. Alors conscient que l’avenir de la musique se trouve sur la rue, tout ce que Tom touche est or. Il fait la découverte des Bantou Po Si, un jeune groupe de Hip hop très talentueux et à travers celui-ci, l’univers musical connaît désormais les gammes de la rue. Tom programme, arrange et produit également plusieurs meddleys avec plusieurs artistes tels Charlotte Mbango, Bebey Manga Pierre Tchana…
Tom sur le chemin de la fin.
Toujours fidèle à sa mission de dénicheur de talent, et alors que Tom ne vivait que ses dernières instances de triomphes, Beko Sadey lui présente, Marthe Ngo Nwaha (Dinaly), une jeune chanteuse dont il n’hésitera pas à produire l’album, Alors travaillant, ensemble, Tom et Dinaly plongent dans une profonde histoire amoureuse. Mais les deux tourtereaux ne vivrons que quelques moments de bonheur car Tom Yom’s sera rappelé au Seigneur le 25 Décembre 2007 à Paris des suites d’une leucémie.
En vrai mélomane, telle une bibliothèque chargée d’œuvres atemporelles, Tom sera inhumé le 12 janvier 2007 sur la terre de ses ancêtres au titre de «Chevalier de l’Ordre et du Mérite » et jusqu’à présent je le dis haut, sa voix n’est qu’imitée mais jamais personne ne l’a égalée. Je ne saurai terminer cet article sans remercier l’artiste Kaissa Pakito et Jean célestin Edjangue pour leurs importantes contributions au quotidien dans mon blog.
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