Je suis fier d’être Camerounais parce que je prête les beignets chez ma voisine « Isokoloko »

Il y’a une femme à côté de la maison de ma mère. C’est d’elle que je tiens la fierté d’être camerounais. Elle est dans la trentaine, c’est une femme au grand coeur qui me prête souvent les… 

Sérieux, rien à voir avec ce que vous pensez. C’est une jeune femme bien-sûr, elle est très jolie, on dirait même que Dieu l’a mis sur mon chemin pour moi. Le comble c’est qu’elle ne m’a jamais refusé les…Regardez, ils ont déjà ouvert les yeux waaaah 🤣.

En effet, c’est grâce à elle que, je suis toujours au Cameroun. Parce que je me suis toujours posé la question: si je pars chez les bakala là (chez les blancs) je pouvais avoir toutes ces possibilités. Qui va me prêter les beignets là-bas ?

Chez les blancs, c’est chacun pour soi. Il paraît que là-bas, il n’y a même pas de cousins. Bref, c’est du moins ce que ceux qui partent là-bas nous disent. Ou c’est même vrai ohh ou c’est faux Olivier Charly, je ne connais moi rien. Est ce que j’ai même les moyens pour vérifier ça ? Je suis déjà parti là-bas ?

En effet, Isokoloko est cette vendeuse de beignets du coin qui vend ses beignets dans un quartier de la ville de Douala. A chaque fois que je viens chez elle, elle ne me refuse jamais… Oui, elle ne me refuse jamais le prêt. À dire que quand je viens dans son beignetariat, avec ou sans argent, je mange. Tu peux faire ça chez les blancs ? Pardon Dr. Hermès vient me dire.

Je me demande que : « ceux qui quittent le berceau de nos ancêtres ci, ils comptent même sur quoi? » Ici, on prête même le tapioca chez Aladji, on fait le ndok chez les voisins. En fait, c’est un véritable « Quand il y’ a pour un, il y’en a pour tous » . L’autre jour, c’est mon oncle Pinas qui m’a appelé chez lui. Sa femme m’a donné un bon plat de éro, un bon vin et 4 bières bien glacées. J’ai dit « waaaah papa, que la vie est belle! ».

« La vérité est qu’au Cameroun, si tu choisis mal tes amis, la soif va te tuer le weekend. » Le Cameroun est le plus beau pays au monde, je ne discute avec personne.

Est ce que je peux dormir affamé alors que Nathou a préparé le bon ndolè avec les pattes de porc ? Alors que Nadine a fait le bon couscous avec la sauce Ngombo? J’entre moi dans la marmite, je me sers et je mange bien. Quand la femme de mon frère Samy fait alors le nkwi hein, mon plat ne souffre de rien. Mon ami Étienne Talla et moi, lorsqu’on se retrouve chez Kinto alors, le snack du coin, on boit jusqu’à, sans même savoir qui offre. Et avec ça, comment ne pas être fier du Kamer, de mon Kamer ?

Là-bas à Mbeng, tu peux prêter la bière au bar, les beignets au beignetariat, tu peux prêter le sel, le cube, les allumettes… chez la voisine ? Autant de choses qui me rendent fier de mon Rio Dos Camaroes. Je suis fier d’être camerounais mal. D’ailleurs tu as déjà vu quel camerounais ne pas être jaloux de son beau pays. Viens seulement voir quand les Lions Indomptables jouent, c’est la dimension, c’est la chougalan waah🤣.

Camerounais dans le sang, camerounais dans l’âme, camerounais dans la peau. Je suis et je demeure fier d’être camerounais.

Olivier Charly (+237) 691347589