Le quotidien d’un jeune à Foumban – Tamtam Du Mboa
Le quotidien de la jeunesse dans le Noun n’est pas un fleuve tranquille. Ceci se confirme suite à une étude menée par l’équipe du Tamtam du Mboa auprès de nombreux jeunes de Foumban.
En effet, de la sortie de Koutaba jusqu’au fin fond du village Njidara, nous avons observé le vécu habituel de la jeunesse Bamoun durant une bonne période. Nous avons également procédé à une séance d’interview qui nous a permis de faire ce billet sur le comportement et la culture quotidienne chez la jeunesse Bamoun.
Sur l’éducationnel
Alors, dès leurs jeunes âges, il est difficile d’observer la répartition des travaux par sexe. Car ici, les deux sexes sont confondus aux travaux de cuisson et champêtres. Quelques un seulement prennent le chemin de l’école et sont obligés de se tourner vers l’école coranique pendant les vacances.
Sur le plan matrimonial
Dès l’âge de 20 ans, chaque garçon doit avoir une épouse afin de cultiver l’esprit de responsabilité. Pour éviter l’infidélité, au fil du temps, la polygamie y est largement permise. Pour ce qui est des croyants, chacun peut avoir jusqu’à 04 épouses et les non croyants, 05 à 06. Ceci permet à l’homme d’avoir différentes épouses à ses préférences et d’éviter de poser le regard sur une femme qui n’est pas la sienne. A titre illustratif, j’ai d’ailleurs rencontré un croyant de 65 ans qui a à son actif 04 femmes et 40 enfants.
Activité prédominant
La principale activité est l’agriculture axée sur les céréales et les légumes. Mais les petits commerces y sont activement rependus tels que des beignets style Bamoun, des gâteaux très dure au touché, du lait caillé etc…. Egalement de petites tâches occupent le quotidien de le ladite jeunesse à l’instar des motos taxi, les salons de coiffure, des petites boutiques, des cafétérias ainsi que des petits comptoirs en bordure de route. Les femmes s’occupent essentiellement des travaux domestiques, le but étant d’assurer le bien-être et l’épanouissement du foyer. Tandis que les hommes font des travaux de construction en terre battue.
Sur la subsistance
Les résultats de recherche nous laisse également comprendre que le repas préféré est le Couscous mais accompagné du « Njapcheu » et de la courge. On note une grande utilisation d’huile rouge dans leurs cuissons. La viande et du poisson ne se mangent que de manière périodique, déjà parce que faute des moyens, mais aussi pour leur attachement aux légumes. Et le repas du soir ne se cuisine qu’à partir de 17 heures.
La religion
La religion dominante dans la région, comme vous le savez, reste l’Islam. Tous se fait au nom de « Allah ». Le symbole de Dieu est une demi-lune et vendredi est considéré comme le plus grand jour de prière. Alors, en bon croyant, chacun doit se rendre à la mosquée. Certains en occurrence les grands Aladji, se rendent à la mosquée centrale. C’est-à-dire, celle qui se trouve au palais du Sultan Rois de Bamouns. D’autres par contre vont dans les mosquées qui se trouvent dans des villes et villages.
L’habitat et points d’eau
Dans cette localité du Cameroun, les maisons sont traditionnelles et faites essentiellement en terre battue. Mais dans l’optique d’embellir les villas, le crépissage est souvent fait avec du ciment. L’on peut néanmoins compter des constructions en matériaux définitifs au bout des doigts. L’accès à l’eau potable n’y est par contre pas évident. L’on se réfère particulièrement aux petites rivières.
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