L’organisation traditionnelle du nord Cameroun est régie par un roi unique appelé « Lamido« . Celui- ci incarne l’autorité politique, religieuse, traditionnelle et est également gardien des terres.

Les 21 principautés du nord Cameroun sont digérées par un lamido élu à vie, parmi les membres de la famille régnante. Ce mode d’élection est l’œuvre d’un conseil de douze membres composés de sept peules et cinq représentants des intérêts de la population. Chaque entité a un rôle bien défini selon les us et coutumes Foulbées.

L’organisation du Lamido

Le lamido dans l’exercice de ces fonctions, est assisté par un « gouvernement » bien organisé. Il s’agit notamment d’un Galdina (première ministre) ; d’un Sarkin Sanou (Chef de troupeaux), d’un imam; d’un Alkali ( juge); Wajir; Kaigama (premier des dignitaires du palais); d’un Sarki Yaki (ministre de guerre); d’un Djaouro Tongo (chef de quartier); d’un Djaouro Boumdjere (deuxième chef du quartier); d’un Baoussi ( chef du quartier des étrangers Baoutchi); d’un Chiroma (chef des étrangers Haoussa) et d’un Djaouro Feke (chef de quartier).

Pouvoirs du Lamido

Le lamido est maître des tous les hommes qui dépendent de son autorité. Établi dans ces fonctions, le Lamido rends justice sur la base du droit coranique et sur la couture locale avec son gouvernement. La société d’un lamidat comprend alors les rimbes et les Marchoubé. Les rimbes sont des hommes libres, c’est à dire les Foulbés eux même et les musulmans du lamidat. Tandis que les Matchoubé sont des exclaves constitués des autochtones dont le pays a été conquis par le lamido.

Répartition géographique des Foulbés

Dans l’Adamaoua, les Foulbés sont repartis en deux grandes familles. d’un côté, les Villabé ( sing: Valaro), et de l’autre, les Illaga ( sing Illagadjo). Ces peuples sont concentrés autour de trois grandes ensembles à savoir Ngaoundéré, Garoua et Maroua et partage beaucoup de choses et la même histoire.

La zone de Ngaoundéré regroupe alors 06 lamidats, la zone de la Bénoué 11 Lamidats et la Diamaré 04 Lamidats. Ceux- ci sont divisés comme suite: Ngaoundéré (Ngaoundéré, Tignère, Banyo, Tibati, Koncha et la chefferie de Dèondéo non établi en lamida); Bénoué (Garoua, Guider, Bebemi, Bé, Demsa, Cheboa, Chamba, Mayo Lué, Laro, Mayo Pentaje, et Rey – Bouba) et enfin le Diamaré ( Maroua, Bogo, Mindif et Kalfu).

Alors, dire que le Cameroun n’a pas d’histoire, c’est tout simplement faire étalage de son ignorance. A nos futurs, apprenons notre histoire et non celle des autres.