Masthéo, un artiste et non un artisan: C’est une simple carte de visite qui a illuminé ma carrière
Il s’est fait connaître par l’album « Ngnima Ngnima » en 1998, avec le titre Dodo », il est primé meilleur clip par la CRTV en 1999 et il est celui là même qu’il accompagne beaucoup d’artistes. Artiste musicien, compositeur , interprète, arrangeur et producteur nous recevons ce jour l’artiste et non l’artisan MASTHEO.
Bonjour MASTHEO, merci d’avoir accepter de nous recevoir dans le cadre de cet échange qui permettra au public camerounais et d’ailleurs d’en savoir plus sur vous. Déja on peut se tutoyer?
Bonjour, OLIVIER CHARLY, bien- sur qu’on peut se tutoyer et merci à toi de m’avoir invité.
Alors commençons par la première question. Qui est MASTHEO?
Massango Mastheo c’est mon nom, Je suis né le 20 Août 1971 à Bomono Gare. Masthéo est mon nom d’artiste. C’est une combinaison d’une partie de mon nom « MAS » et de mon prénom « THEO ». Je suis un artiste multi- instrumentistes (guitariste soliste, bassiste, pianiste accompagnateur), interprète, auteur compositeur, arrangeur et interprète. Je suis célibataire et père de trois enfants, dont une fille et deux garçons.
J’ai fait mes études à l’école publique de Bomono Gare jusqu’en classe de Cour moyen Première année, car mes parents n’avaient pas une bonne situation financière et je suis autodidacte.
En quelle année et comment débutes- tu ta carrière musicale?
J’ai commencé la musique en 1982, alors que je n’avais que 11 ans j’habitais chez ma grand-mère maternelle à Cassa La Fam sis à Bomono gare. Il y’avais alors un bar de Monsieur Nguea Macka où on jouait de la musique au quotidiens.
Même quand on allait à l’école dès le retour nous n’avions que de la musique jusqu’au couché. Avec cette forte fréquence du Makossa des années 82 – 83, j’ai éprouvé le désir de faire de la musique. Cependant je n’avais pas un langage facile, car j’ai prononcé mes premières paroles très tardivement. J’avais donc les difficultés à mimer les paroles.
Par l’entremise de mon grand père Ngongo Massango Honoré
Mon grand-père paternelle Ngongo Massango Honoré qui était un grand chantre à la chorale de Bomono Ba Jedu. Spécialiste de la Voix basse a commencé à m’amener à la chorale à l’âge de 12, 13 ans. C’est ainsi qu’à 15 ans, j’ai fabriqué ma propre guitare avec des cordes de la canne à pêche. J’ai commencé à émettre des sons sur lesquels je posais la voix de manière embryonnaire et c’était parti.
Ensuite Manulo Nguime
Par la suite à 15 ans, je suis allé rejoindre maman à Douala. Alors mariée à Ngodi, ma mère était la voisine de Nguime Manulo et m’a amené chez lui en lui expliquant ma passion pour la musique. Manulo a alors accepter de m’apprendre les accords. Mais, il n’avait pas beaucoup de temps compte tenu de son agenda. Il voyageait beaucoup.
Et EVA
Je suis donc allé voir un monsieur Epanguè Evaris (EVA). C’est lui qui m’a vraiment appris les bases de la guitare. Mais lui à son tour, va s’en aller pour Yaoundé, c’est ainsi que commencé à suivre les artistes. J’ai commencé à faire des concerts scolaires en tant que mercenaire avec d’autres confrères, car n’étant pas inscrit au Lycée.
Après c’était parti dans les cabarets avec les artistes tels que Longue Longue, Bissou bass, Soppo Drums (Paix à son âme), avec qui j’avais co- formé un groupe. On jouait au cabaret Gopy à Bonamoussadi. Mais, mal payé, j’ai décidé d’abandonner les cabarets pour faire du One Man Show.
Mon premier studio
J’ai commencé à jouer seul dans les restaurants à Bonapriso,à Akwa, à Bonanjo Etc. j’interprétait les chansons de Francis Bebey, Eboa Lotin et autres et un jour pendant que je jouais, j’ai rencontré Mr Robert Patrick Ellong. Il m’a dit de jouer mes propres compositions. Une dizaine faite au total il m’a remis sa carte de visite. quelques jours après je l’ai contacté et il m’amener pour la première fois dans un studio d’enregistrement. C’est ainsi que je fais mon premier album en 1998 intitulé « Ngnima Ngnima » produit par lui. Un album de 07 titres arrangé par Mr Jannot Ebelle au studio Doby à Akwa.
Et aujourd’hui:
Après « Ngnima Ngnima», 2 ans après, je suis sollicité pour deux spectacles en France, c’est ainsi que je me retrouve à Paris en l’an 2000, où je reste d’ailleurs jusqu’à nos jours. En 2007 donc, je fais mon deuxième album intitulé « Ça Va Péter », puis le troisième en 2016 intitulé « Téléphone Portable », en suite « Ka Roba » en 2020 et en 2021 « Cédez le passe », un album complet de 11 Titres.
Parcours assez riche Masthéo, félicitations, alors pourquoi cette insistance sur tes propos « Je suis un artiste et non un artisan »?
Merci! Tout ce que je fais dans ma vie est différent des autres. Je suis unique à moi-même, tant dans ma façon de faire, de me vêtir, dans mon style et également, la musique que je fais est différente des autres, mes notes de guitares également. C’est pourquoi j’ai choisi mon slogan « Je suis un artiste et non un artisan, un artiste exemplaire? Ordinaire? Extraordinaire? Et non élémentaire«
En dehors de la musique MASTHEO fait- il autres choses ou vit- il seulement de la musique?
Oui évidement en dehors de la musique je suis un agent de sécurité informatique et audiovisuelle.
Aujourd’hui beaucoup de jeunes se lancent dans la musique et on assiste comme disent beaucoup d’ainés à un désordre. Es- tu du même avis, sinon quel est ton avis?
La musique camerounaise aujourd’hui est en baisse, surtout celle des côtiers. Il n’y a plus vraiment de créativité. Les jeunes se lancent dans la musique urbaine et font du recyclage musical. Avant les ancien musiciens créaient, chacun avait son propres style et aujourd’hui c’est tout le contraire.
MASTHEO, des projets pour l’avenir si oui les quels?
Mes projets, oui j’ai créé une association des artiste Pongo Bakoko (ASAMPOBA) à Bomono. Je dois faire des featuring avec ces jeunes frères musiciens membres de l’association. On doit également réaliser un album ensemble. Les textes sont déjà écrits sur la paix et plusieurs autres thématiques. Aussi à travers cette association, je dois œuvrer pour la santé, faire des dons dans les dispensaires des centres de santé de la localité. En dehors de ça il y’en a pleins d’autres.
Alors Masthéo nous sommes arrivés à la fin de notre entretien. Un dernier mot pour ceux qui te decouvrent ou qui te connaissent déja?
Un dernier mot oui. Alors, pour ceux qui me découvrent tant mieux (Rire) par ce que vous me connaissez déjà. Pour ceux qui ne me connaissent pas, comme dit en amont, je suis l’artiste Masthéo, vous allez me découvrir avec le temps. Abonnez-vous sur ma chaine Youtube « Masthéo Officiel » je vais vous proposer beaucoup de choses, des directes avec les chansons de mon répertoire et les chansons d’autres artistes et ceci sur toutes les langues.
Quand toi, Olivier Charly, le quotidien Tamtam Du Mboa est une bonne initiative, un très bon concept, tu fais partie de ceux qui encouragent les artistes et l’ensemble des communautés culturelles. Donc je te dis merci pour ce que tu fais pour nous artistes et pour la culture Camerounaise en général. Encore merci
Merci c’était pour vous MASTHEO: un artiste et non un artisan, un artiste exemplaire? Ordinaire? Extraordinaire? Et non élémentaire.
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