Découvertes & Interview

Guillaume Ekoumè, un fils de Dibombari au sommet du théâtre Camerounais

Parler de dramaturgie au Cameroun sans lui, serait commettre une ignominie. Comme je le disais il y’a quelques temps dans l’un des articles ICI, Dibombari est un vivrier de ressources culturelles et artistiques. La preuve, le pôle théâtre Littoral (Théâtre, conte, poésie, slam…) est chapeauté par Guillaume Ekoumè l’un des fils de cet arrondissement.

Conteur émérite et dramaturge, Guillaume Ekoumè est un homme de culture aguérri, transfuge des connaissances inter générationnelles dont la notoriété n’est plus à mettre dans plateau de débat. Il est l’un des figures de proue du théâtre les plus connues des centres culturels et les espaces du sixième art au Cameroun et en Afrique. Il arbore d’ailleurs plusieurs casquettes dont auteur, comédien, metteur en scène, administrateur culturel entre autres.

Cet originaire de Dibombari, a poussé son premier cri le 1er jour du 7e mois, 06 ans après les indépendances de son pays, le Cameroun, sur les feuilles de bananiers, derrière la cuisine de sa grand-mère maternelle.

Et Guillaume Ekoumè est, depuis janvier 2024, membre du conseil d’administration de la Société Civile des Droits de la Littérature et des Arts Dramatiques (Sociladra).

En effet, monté sur une scène de théâtre scolaire pour la première fois alors qu’il n’était qu’à sa quinzaine au CES de Dibombari, le jeune mordu n’y descendra plus jamais. Mais, il se plonge dans le théâtre en tant qu’activité prépondérante de sa vie, dans les années 90.

Avec un CV aussi kilométrique que l’axe lourd Douala – Nkongsamba, difficile parfois à résumer. Guillaume Ekoumè compte environ 40 ans d’activités. Il compte près de 30 pièces jouées comme comédien, près d’une centaine de scènes comme conteur, environ une vingtaine de mise en scènes et une dizaine de pièces écrites par sa plume…

Il est également auteur de plusieurs ouvrages publiés à compte éditeur à l’instar de « Au clair de lune » (recueil de plusieurs contes) publié en 2012 chez Edilivre Paris. « Amours Plurielles » (recueil de poèmes) Éditions de midi 2019, « Pleurs Intimes » (recueil de poèmes) Éditions de midi et a participé à 3 ouvrages collectifs(poésie) Éditions de midi, participé à l’écriture « les vers au bout du canon » (poésie) aux Éditions Ifriqya entre autres.

Du haut de son art, Guillaume est alors une figure incontestée et très présente sur les scène des festivals tant sur le plan national qu’international. Quelques-uns au pif: Festival international de théâtre de Sibiu (FITS) en Roumanie, Rencontres Théâtrales Internationales du Cameroun (RETIC) au Cameroun , le FATEJ(Festival Africain de Théâtre pour l’enfance et la jeunesse) au Cameroun, Fitheb en RCA, Fithega au Gabon, Joucothej (Journées Congolaises de Théâtre pour l’enfance et la jeunesse) en RDC, Kimoko au Congo…

Ce fondateur et principal responsable de la Cie Green Théâtre depuis 1998, occupe depuis longtemps des postes de responsabilité dans son domaine de prédilection entre autres: Responsable Formation à l’atelier théâtre de la Maison des jeunes et des cultures de Douala(1998-2000), Secrétaire de l’atelier théâtre du Littoral, Sécrétaire du Cacomed, membre de la commission dramatique de l’UNESCO, membres du comité d’organisation des retic 2005 et 2006 du FATEJ 2000, du festiforum 1999 à 2003 pour ne citer que ceux là.

Il est également responsable du Festival International des Arts et Traditions (FIAT Imbambè) de Dibombari depuis sa création en 2012, est à sa 6ème édition. Responsable du Pôle théâtre pour la Région du Littoral, membre du conseil d’administration de la Sociladra (société civile des droits de la littérature et arts dramatiques)…

Ses aspirations sans limites sont intarissables. Ainsi, en vaillant soldat de la culture, Guillaume Ekoumè rêve très grand. Pour lui, participer à la restructuration du théâtre camerounais telle que prônée par le ministère des arts et culture du Cameroun, créer une grande émulation théâtrale dans le littoral, faire de Dibombari un poumon important dans cette émulation.

Et participer à l’animation culturelle permanente de la commune de dibombari pour en faire un acteur majeur dans le développement culturel du pays, afin que Dibombari ne soit plus orphelin de sa culture, font partie de ses plus nobles combats.

Sur le plan national et international plusieurs ambitions se forment avec des objectifs précis notamment: former et professionnaliser les acteurs locaux et d’ailleurs de la culture… Ce ventre mou de notre patrimoine matérielle et immatérielle.