L’arrondissement de Dibombari, le fils pauvre de sa propre culture
Il est clair qu’une personne sans culture est un corps sans âme.
Dibombari, fils pauvre de sa propre culture. Ceci est une interpellation en direction des administrateurs, les gardiens et garants des cultures, us et coutumes, les élites et administrés ainsi que de tous les mordus de la culture.
Dibombari au Cameroun
Appartenant à l’aire culturelle Sawa, Dibombari est géographiquement situé dans la région du Littoral, Département du Moungo. Sa structure démographique présente une composition bipartite constituée de deux cantons, dont le canton Bakoko Moungo et le canton Pongo.
Les deux peuples de l’eau par ailleurs frères, font grandement partie des maillons forts dont le festival culturel du peuple Sawa (Ngondo) a besoin pour l’épanouissement de ses activités de manière intégrante, digne et noble.
Le savoir faire de ses fils fait rayonner les évènements culturels à travers le monde. Leurs actives participations et leurs dynamismes inscrivent en lettres d’or, les manifestations culturelles de nombreuses communautés dans diverses régions.
Comment comprendre cette pauvreté culturelle?
Alors comment comprendre qu’un tel arrondissement, plein d’histoire, arrosé de culture, truffé d’hommes et femmes de culture, des sommités pétries de talents, souffre d’espaces culturels, des lieux d’expressions artistiques, de mouvements culturels et même d’un véritable rassemblement culturel?
Comment comprendre ce déficit dans un arrondissement qui a vu pousser les premiers cris de nombreux sommités et célébrités qui ont hissé la culture camerounaise au firmament. Qui ne connait pas les célèbres chanteurs tels que : Tom Yom’s, Nguimè Manulo, Sam Mbende, Ekambi Brillant, Alexandre, Coco Mbassi, Cool Bass, Marco Mbella, Masthéo? Pour ne citer que ceux- là.
Qui n’a jamais entendu parler de cette nouvelle et percutante génération d’aujourd’hui? Les talents comme Dina Michou, Dany Muna, Samy Solo, Fils Unik, Okeysh Wayne, Alexendra Seppo, Samy Love, Henry Ticky, Les frangins, Prince Meilleur, Tonton Boudor, Mbouja, Les Pongo Stars Guyzo Alonzo, Pacymo…
J’ai envie de comprendre comment un arrondissement qui a coupé le cordon ombilical des hommes de culture comme le Cinéaste Maka Kotto, ministre de la culture et de la communication à l’Etat du Quebec au Canada, l’artiste pictoculteur Jean Michel Dissake, le cinéaste et poète Pièrre La Paix Ndamè, le conteur et dramaturge Guillaume Ekoumè, le comedien et metteur en scène Julien Eboko, le comédien et metteur en scène par ailleurs prix RFI talent du rire 2022 Stéphane Dipita … souffre de sa propre culture, l’artiste peintre Epoh Décor.
Soutenons la musique
Les jeunes artistes de l’arrondissement, restent sans production malgré leurs magnifiques compositions et leurs talents. Obligés de se contenter de jouer leurs albums dans quelques bars au profit de quelques pièces qu’on appelle farotage. Il n’ont aucune carrière et aucun accompagnement technique et artistique. Où est l’élite local?
Où est l’élite dans un arrondissement d’origine des personnalités telles que Mr. Théodore Koulle Ndjanga, Mr. Maurice Gaétan Moumy, Gottlieb Lobe Monekosso, Mr. Maka Kotto, Mr. Jean David Bile, le Professeur Jacques Ndoumbè, SM. Njocke Essawe, SM. Mbelle Kotto François, SM. Elongo Kingue, SM. Ngumè Ekollo Federick, Le lobbyiste Stephane Moukouri, Me. Soppo Soppo Thomas, le magistrat Ekame Njoh Maurice, le président du tribunal Mpondo Osée, le président du tribunal Djombi, Pr. Ndoumbe Jacques Narcisse, Mr. Justin Bejedi, Mr. Henry Mongo, Dangoté de Yapaki, Mr. Henri Mongo, Mr. Nguimè Wanda Élie, Me Ngoua Martin, les sportifs de haut niveau comme Françoise Mbango, Karl Toko Ekambi …
Et avec cette jeunesse mobilisée et prête à œuvrer pour le développement multi- dimensionnel de l’arrondissement. Qui ose et se démarque. Réveillons nous pour former les jeunes, informer le peuple, renouveler l’élite, rendre la jeunesse compétitive, surtout transmettons leur la flamme du respect de la culture, du patrimoine et du droit d’aînesse. Ils ont besoins des valeurs nobles de la société Sawa.
Leurs majestés Basam, chefs supérieurs Toto Bekombo (canton Pongo) et Njokè Essawè (Canton Bakoko Moungo). L’arrondissement du célèbre conte « Jeki la njambé’a inōnō » n’a pas un vrai festival ou vraie rencontre même annuelle. Les peuples sont suspendus à votre haut entendement et à votre vision éclairée.
Les quelques festivals cantonaux qui essaient de faire rayonner l’arrondissement, subissent le déclin et s’asphixient au jour, le jour par le manque de soutien, d’autres tombent par le virus de la mauvaise gestion et la mauvaise foi et meurent pour ensuite, être placés dans les oubliettes.
Portons les plateformes Culturelles
Les plus résistants sont boycottés ou n’attirent pas le nombre de festivaliers escomptés par faute, manque ou communication défaillante. Certains sont gérés par des personnes qui n’ont aucune connaissance, ni aucun amour pour la culture, le tourisme, le loisir ni le divertissement.
Ils ne bénéficient même pas d’une véritable programmation, ni d’activités attractives. Leurs directeurs sont même parfois ignorants de la place de la communication et de la médiatisation dans un festival. Ceux qui survivent malgré la conjoncture qui rend leurs célébrations effectives, difficiles, trébuchent sans tomber comme la devise des pongos « Pongo Ba Ponga, ndi basi ko ».
Je pense ainsi au festival Atan et les journées socio- culturelles de Yabiang chez les Bakokos qui, malgré les péripéties survivent à travers une fusion qui a donné naissance au festival Essima. Le festival Bomono fiesta qui avec un bon management peut devenir un festival important pour les Pongo. Le festival qui avec une bonne stratégie peut assoir le côté mystique et patrimonial de l’arrondissement.
Construisons les mouvements culturels
Où sont donc passés les groupes d’expressions traditionnelles (Ngoso, Ambass bey, Bolobo, Bessima…)? Où sont les contes, légendes, théâtres et films qui enseignent l’histoire de chez nous? Nos plats et boissons traditionnels sont déja plus valorisés par les autres que nous. Ma culture meurt et mon peuple reste orphelin de ses racines.
Au secours chers soldats de la promotion culturelle
Vaillants communicateurs et évènementiels du terroir, Sylva Ebelle, Daniel Mbappè Ntonne, Olivier Charly Moukodi, Winnie Lobè, la voix off, Alain Ferdy le Phoenix, Tina Songue, Consty Lamine, Mbondo Alfred, Victoire, Pierre Lapaix Ndamè, Merci Muna… debout comme un Homme et sauvons le village. Unissons nos forces faisons rayonner notre notre culture, notre arrondissement.
Je rêve d’un ibombadi, culturellement uni et fort. D’un ibombadi géostratégiquement solide. D’un ibombadi sécuritaire inébranlable. D’un ibombadi respectueux du mérite et des valeurs et du soucis de son devenir. Nous avons tout le potentiel et des potentialités. Nous avons nos valeurs. Il nous manque juste du fighting spirit, l’amour de l’intérêt commun, la fusion et la mutualisation des forces et la vérité.
Dibombari est l’arrondissement de l’avenir, la ville de l’avenir. Ses fils et filles doivent se réveiller.
Olivier Charly (+237) 691347589
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