« À Nos Combats », un spectacle sous le charme d’un animateur radio
Communiquer pour les arts vivants, la pièce de danse du chorégraphe Burkinabé « À Nos Combats » a une fois de plus conquis les cœurs ce lundi 31 octobre 2022 dans le cadre de la 12ème édition du festival « Récréâtrales » à Ouagadoudou.
Un animateur radio perché du haut d’un studio virtuel arrachait des éclats de rire chez les spectateurs et rendait aisée la compréhension du message en interprétant chaque mouvement des intervenants.
L’institut National de Formation Artistique et Culturelle (INAFAC) a connu une effervescence particulière ce jour avec la pièce « A Nos Combats ». Représentation dans laquelle le rôle du journaliste, animateur et présentateur dans un spectacle d’art vivant a été mis en exergue. C’est à travers ce rôle incarné par Moussa Petit Sergent, comédien et humoriste burkinabé très présent dans la pièce.
L’objectif de cette pseudo-retransmission du spectacle selon Moussa est de « faire suivre l’ambiance du spectacle au public absent physiquement, c’est-à-dire les auditeurs et auditrices restés à la maison». Il est donc celui qui a rendu plus vivants la pièce avec les commentaires drôles et très comiques. Et pour le spectateur Traore Shektèbè, « Il est très fort, il a donné une dynamique et une âme à ce spectacle avant et pendant le combat » dit-il dans le coup de l’ambiance.
Cette création du chorégraphe Salia Sanou a en effet su conjuguer boxe et danse en mettant sur le ring, deux femmes (noire et blanche) accompagnées de leurs coaches. Et pendant près d’une heure et demie, elles se sont exhibées autour d’un combat de fraternité. Car comme le disait l’animateur et présentateur de la circonstance « Le combat c’est la dignité, le combat c’est l’humilité, le combat c’est l’amitié, le combat c’est le respect de l’adversaire, le combat c’est la fraternité ».
Le public s’est montré très réceptif et réactif à cette scène. D’ailleurs sur la chorégraphie, le spectacle est accompagné par une soixantaine d’amateurs tout âge et sexe, issus du quartier qui accueille le festival. Ce qui donne tout le sens à l’appropriation du festival par la population de Bougsemtenga. Globalement, la pièce « A Nos Combats », ressasse les souvenirs du combat entre Mohammed Ali et George Foreman le 30 octobre 1974. Combat mythique et historique valeureusement remporté par Cassius Marcellus Clay alias Mohammed Ali.
Cependant contradictoirement, « A Nos Combats », est une lutte dans laquelle tout le monde est victorieux : les lutteurs artistes, les artistes et les spectateurs. Ceci, dans le sens de l’amitié. Et comme disait Mohammed Ali, « Si tu n’as rien appris de l’amitié, c’est que tu n’as rien compris ».
La pièce est intéressante, parce qu’elle associe plusieurs disciplines notamment la danse, le théâtre, la comédie, l’art de la rue et les musiciens live (batteur). D’ailleurs pour le chorégraphe Djibril Ouattara « Il n’y a pas de différence entre la danse et le théâtre, les deux arts se complètent ».
Article rédigé dans le cadre de l’atelier “Médias et Théâtre” organisé par l’Association Nord Ouest Cultures, NO’OCULTURES, à l’occasion de la 12è édition des RECREÂTRALES, avec le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
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