“Appel à Palestine” Danse et musique dans le théâtre irannien pour exprimer son soutien à la Palestine
Elle était certainement la plus courte mais, l’une des plus intéressante de ce festival qui, rendu à sa 24e édition, a rassemblé plus de soixante créations autour d’un même thème “Le théâtre… la vie”.
Un jeune percussionniste au sommet de son art rallie musique et expression. La Troupe du théâtre acrobatique iranien a présenté pour la première fois son spectacle en sol tunisien, “Appel à Palestine” ce lundi 04 décembre 2023, à la maison de la culture Ibn Rachid. C’était dans le cadre de la 24e édition des Journées théâtrales de Carthage qui se sont déroulées du 02 au 10.
“Appel à la Palestine” est un spectacle ludique d’une trentaine de minutes. Axé sur un choix particulier, il conjugue la légèreté du sport et l’agilité du mouvement harmonieux au rythme des instruments de musique iraniens et des instruments de guerre anciens tels que les tambours de guerre, les cloches, les bâtons, les arcs… . Puis une musique et une danse bien synchronisée par 09 acteurs iranien plante le décor. Et d’office sur la projection d’une lumiere jaune évocatrice de la l’amitie et de la fraternite, tous entrent en transe.
Tout commence par la présentation de l’appel « Ô Palestine » en solidarité avec le peuple palestinien, ainsi que par la lecture d’extraits du poème « La volonté de vivre » du poète tunisien Abou El Kacem Chebbi. Ici, les artistes sur scène présenteront des tableaux de Zurkhaneh. Ce sport qui réunit plusieurs éléments de la culture perse préislamique a été enregistré sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Le spectacle est une main tendue au peuple palestinien dénie de ses droits les plus légitimes. Le metteur en scène Ali Jalijoo a choisi de raconter son histoire par des éléments ludiques tels que la danse et la musique. Un choix qui n’est pas anodin car, il s’agit d’un symbole fort pour la troupe de témoigner leur soutien de façon implicite au peuple Palestinien.
Une façon également de mettre en relation la situation palestinienne actuelle de celle de Iran en 1988. Situation ayant provoqué un soulèvement populaire qui a négativement secoué l’Iran. Outre, il s’agit de montrer la profondeur émotionnelle de cette forme d’expression.
Appel à Palestine, la pièce est interprétée par 09 acteurs parmi lesquels un percussionniste. Il s,agit entre autres de Ali Jalijoo, Sayed Mohammad Matin, Mohammad Razmi, Ilia Pourbafrani, Amir Ali Hashemi, Emad Mokhtarpour, Arshia Shah Goli, Sayed Mohammad Hosseini, Amirhossein Jahanfard, Mosoud Maleki.
Ceux – ci ont su faire valoir leurs jeux d’acteurs pas très impressionnant ni au niveau de la perfection en occupant leurs espaces de manière sobre et parfois très amorphe. Car le jeu moins approfondi de certains donnait l’impression d’une non appropriation de l’espace et soufflait une sorte de maîtrise des pas. Par ailleurs, en absence de toute paroles explicites, la gestuelle chorégraphique est constituée des mouvements saltatoires, tourbillonnaires et en roulettes. Mélangeant ainsi, classique et acrobatie. Lesquels constituent les formes d’expression propre au-delà de la dramaturgie classique.
Aussi, l’absence de tout sous-titrage présentait des scènes ambiguës et incomprises. Car malgré cette énergie dégagée on pouvait sentir l’insatisfaction sur les visages des spectateurs. Surtout est il que le public a eu du mal à comprendre le climax et même la chute de l’intrigue. Ce qui amène à penser qu’il doit revoir son cliffhanger et sa hache narrative qui se voit trop linéaires.
Et pour finir, l’ on se demande si l’option d’user d’une si pauvre scénographie a réellement réussi à passer complètement le message de cette pièce?
Olivier Charly (+237) 691347589
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