Mwano: Transforming Memories: Se souvenir du passé pour guérir la mémoire des camerounais
Quatre catégories ont été répertoriées pour présenter le Cameroun coloniale en images à travers le projet « Mwano Transforming Memories » . Il s’agit notamment de l’architecture, les structures sociales et de pouvoir, l’art et les artisans, les relations et les pouvoirs.
« Une image vaut mille mots » cette accession vient une fois de plus trouver son sens à travers le projet « Mwano : Transforming Memories » . Une activité édifiante qui ressasse les souvenirs les plus épineux de la période coloniale au Cameroun sous l’emprise allemande. En effet, « Mwano: Transforming Memories« est un projet qui explore les approches collaboratives dans un examen sonore et visuel de la période coloniale dans le pays de Augustine Moukodi.
Il s’agit de revisualiser les images de cette période sombre du Cameroun. Lesquelles sont détenues dans le musée ethnologique de Berlin. Ces images feront l’objet d’une exposition qui se tiendra en Allemagne et au Cameroun entre 2026 et 2027. Le projet est édité par deux grandes figures camerounaises. Il s’agit de Augustine MOUKODI (cinéaste et chercheuse indépendante en histoire coloniale et post coloniale), avec à ses côtés, Marianne BALLE MOUDOUMBOU (interprète de conférence, enseignante chercheuse et artiste).
Le projet connais également un grand soutien du centre d’initiation à la culture et aux traditions Sawa « Katé » qui y joue un rôle important.
Mwano : Transforming Memories s’étalera sur trois grandes articulations notamment: la lecture et réinterprétation des archives par les artistes membres des communautés, étudiants et enseignants, la restitution de cette lecture en Allemagne et au Cameroun en 2026 et l’exposition en Allemagne et au Cameroun en 2027. Par ailleurs, pour Marianne BALLE MOUDOUMBOU, « Le projet Mwano nous montre le décalage, le chemin à parcourir pour renouer avec ce qui est constitué comme essence de notre société » .
La première articulation consiste donc en la lecture approfondie de ces images coloniales et des éléments sonores visant à déconstruire et à réinterpréter les représentations historiques. Et deux autres à montrer au grand public, le vécu de nos ancêtres, non pas pour une rébellion mais pour qu’ensemble, nous disions « plus jamais ça » . C’est d’ailleurs ce pense Augustine MOUKODI, pour qui, « Il n’est pas question de réveiller les traumatismes à travers des images dites sensibles, mais de ramener ces images au Cameroun pour les montrer à la communauté camerounaise afin qu’ensemble nous prenions la décision de les montrer ou pas ou de comment les montrer » : renchérit t- elle.
Vérité et réconciliation doivent être les sentiments qui habiteront désormais la jeunesse africaine pour un réveil de conscience. C’est du moins ce qu’a préconisé les différents panelistes tout au long, à l’instant du Dr. Bybi Christian Georges.
Olivier Charly (+237) 691347589
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