Les origines Bantu et la généalogie Sawa Sawa
Ressortissant du Grand-Congo, constitué de la République démocratique du Congo ; du Gabon ; du Congo-Brazzaville, du Centrafrique, du Cameroun, de la Guinée équatoriale, Mbongo était le grand patriarche du peuple Sawa arrivé sur les berges du fleuve Oli (Wouri) en 1578 suivi de son clan tout entier.
Bien que certains se soient arrêtés en chemin, les uns au Gabon, les autres au Congo, etc. Ils sont tous des Bantu, l’histoire des cultures Sawa lie l’origine du mot « Bantu » à celui de « Bato » qui en duala signifierai les hommes. Le mot Bantu désigne donc ces nomades qui avaient migré à partir de l’Afrique du Nord, la Nubie, l’Egypte, le Soudan, la Lybie, etc.
Après le décès du patriarche Mbongo, son fils Mbedi, appelé Mbed’a Mbongo, prit les rênes. Il arrive sur les berges d’Oli (Wouri) en compagnie de son clan et ils y trouvèrent implantés les Bakoko autrement appelés « Bato ba mukoko » parce que très nombreux tels les grains de sable, d’autant que les Bassa venaient s’ajouter à leur nombre. Les Bakoko sont donc les premiers habitants du fleuve. Ils occupaient une partie du fleuve, qui s’appelait « Mbende ». Laquelle était désignée « Bayondo » par les Bassa et « Oli » par les Duala. Un terme que les Français ont transformé en « Wouri » jusqu’à nos jours.
Les Bakoko, se montrent très hospitaliers à la délégation de Mbedi. Leur chef donna alors en mariage une de ses filles au chef du clan Mbedi en contrepartie d’une paix hypothétique. De cette union fruitent JONGO, EWALE, PONGO, BAKWEDI, EWODI et bien d’autres. Contrairement à la version courante, une source orale vivante enseigne que : «Ewalé’a Mbedi est né d’une fille Bakoko, du nom de Oho’a Songe, du village de Yansoki, et qui était l’épouse du très grand et très respecté Mbed’a Mbongo, lequel, en revanche, est né au Congo ».Vous convenez donc avec moi que chez les Bantu, rien n’est plus sacré qu’un « mulalo », c’est-à-dire un descendant de la lignée maternelle. Et vous êtes sans ignorance de cet adage Duala : « Mulalo a si ma wo o bila ! » sous-entendu (nous ne le laisserons jamais mourir un descendant de la lignée maternelle ne mourir en guerre !)
Par ailleurs, selon l’arbre généalogique (manela’a bwele), la famille « Mbong’a Mbedi » est subdivisée comme suit :
Duala
Ce sont des descendants des fils d’Ewalè Mbedi constitué de deux clans principaux à savoir:
Les Bona Dooh : clan Bonanjo et clan Bonabédi (Bonaberi).
Les Bonambela : clan Bonaku (Akwa) et clan Bonebela (Deïdo).
Bombedi
Clans descendants des fils de Mbedi Mbongo formée par les descendants des frères d’Ewalè, c’est-à-dire les fils de Mbédi dont beaucoup d’entre eux sont connus par leurs surnoms, tels qu’Ekankanga (Jongo) fondateur du clan Bojongo. Cette famille est composée de :
Ewalè (Du’Ewalé, Duwalé, aujourd’hui Duala (Douala) ; Ekankanga (Bojongo) ; Ma´le (jebale, Ban’epea, Bodimun, Kodi) ; Mooh (Malimba) ; Mudibè (Bwele, Ewodi) Epongè (Pongo) ; Ngungè (Bankon, Abo-Nord) ; Munoh (Banoh) ; (Mo´ongo : Mongo) Kolè (Balolè) Kèm (Bakèm)
Ngas’a Mbongo
Clans descendants des fils de Ngae Mbongo. Plusieurs noms, dans leur transcription, ne sont pas prononcés de la même façon dans toutes les régions. Cette famille est composée de Ngasè (Logasè) ; Tanga (Batanga) ; Naah (Bakweri) ; Esonjè (Isuwu, Balondo) ; Mbongo Kenguè (Bongkeng, Solè banya Boneko) ; Ngome (Ndogbianga).
Bokumba
Clans descendants des fils de Ekumba ma Tadi la Njambe. Ce sont des familles installées dans les montagnes sur la bonne terre volcanique : la grande famille Bokumba, dont la sous-famille Barombi, Balombi, se situent aux alentours du mont Koupé. Il s’agit de Nfo (Bafo) ; Longo : (Balong) ; Lômbo (Barombi, Abo-Sud, Bakundu)
Bakota
Descendants de deux des fils : Kota Lengè et Eyangi a Lèngè. La grande famille des descendants de Kota et de Eyangi, désignée par Bakota, forme une partie de la région des montagnes autour du mont Koupé. Il s’agit de Kunda Kota (Mukanda Mwil´a Kota, Bafun (Penja) ; Eshira Eyangi (Banyangi)
Bose minie
Les descendants des fils de Ngoh o Mulongo et de Akube (Asume), situés pour la plupart sur le mont Koupé et les monts Nlonako et Manengouba. C’est la frontière Nord du monde Sawa.
Mukula N´songo Ngoh (Bakala Mukwele a Mba a Ngoh Mgoh, Mboh)
Ano a Nge a Akube (Ninon) ; Asume a Nge a Akube (Bakos) ; Ngel a Nge a Akube (Mwangel, Mwamennam, Manehas).
Contrairement à la pensée très rependue, la communauté sawa sawa n’a nullement fait objet de division ni de séparation. Il est temps que celui ci et partout ailleurs tous se lèvent comme un seul homme afin d’avancer ensemble. Alors il n’existe pas de communauté Sawa -Duala plutôt celle de SAWA SAWA, d’ailleurs le Cameroun est UN et Indivisible.
Aucun Commentaire