Visitons le Cameroun, Pongo- Songo: un peuple presque oublié de Mouanko
Descendant d’une tribu Banjué, cousins des Bakoko et Malimba, Pongo-Songo est un peuple Bantou situé dans la région du littoral, département de la Sanaga Maritime et arrondissement de Mouanko. C’est un peuple vivant en étroite collaboration avec les autres mais, ne doit aucunement fait l’objet de confusion avec les Pongo’a Mbedi, situé à Dibombari, dans le Moungo.
L’île aux Chienpazés (Pongo – Songo)
Pongo Songo en étroite collaboration avec ses voisins
Pongo Songo est l’un des descendants d’ESSONGO, fils de MBEDI. Administrativement rattaché au canton Yakalag (Mouanko), avec lequel il entretient de bonnes relations traditionnelles. Arrivé dans à Mouanko après les Yakalag et les Malimba, Pongo Songo occupe une partie importante des terres dans la sanaga maritime constituées en île. Sur le plan culturel, les Pongo-Songo sont plus proches des Malimba de par leur langue et l’organisation sociale traditionnelle.
Pongo Songo et sa situation géographique
Venu par la mer, le peuple a d’abord pendant longtemps, vécu mélangés aux Batanga (petit-Batanga) sur la rive gauche de l’embouchure du fleuve Nyong dans le Sud. C’est ainsi qu’il découvre les criques et les marécages qui relient le Nyong à la Sanaga et le grand lac Tissongo. Et de là, le peuple continue son exploration et s’installe sur la rive gauche de ce grand fleuve entre Olombé et Yankonzok plus précisément dans les villages de Pongo-Songo I et II. Cependant suite aux inondations constantes auxquels le peuple faisait face, il se lance à la recherche des terres fermes et c’est ainsi qu’il migre vers Dizanguè et crée le grand village Pongo – Pitti.
Le petit quotidien des Pongo- Songo
Comme leurs voisins Malimba et Yakalag, ce peuple est pêcheur et canoteur de petits métiers. Il était alors très rare de rencontrer des équipes de pêche mixtes Yakalag-Malimba, Malimba-Pongo ou Pongo-Yakalag. Cependant, du fait de la fertilisation annuelle de ses berges par les inondations de la Sanaga. La population pratique essentiellement l’agriculture de bananier, de taro et d’igname. Mais, le temps a atténué voire même effacé les anciennes discours et guerres tribales et chacun de ces peuples conserve jalousement ses souvenirs du passé et les perpétue dans les mémoires des jeunes générations. Ainsi, de nombreux mariages se nouent indifféremment entre les jeunes garçons et les jeunes filles de ces trois groupes ethniques au détriment de cette « Pseudo animosité », qui régnait autrefois..
Alors, malgré le brassage que l’on perçoit facilement, Pongo Songo et ses voisins conservent une conscience très propice de leur originalité et de nos jours leurs marques ne s’expriment que dans quelques chansons populaires et dans les quolibets.
Petit clin d’oeil sur la plage Yôyô à Mouako
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