La nuit du grand cabaret en live, arrêt sur le show de Kaisa Pakito au cabaret Mulatako
C’est clair que le live est la meilleure expression musicale. Elle cogne bien, fait ressortir le talent, le ton, et même aussi les manquements de son performeur.
C’est d’ailleurs cette forme de performance qui a fait la force de l’artiste musicien camerounais Kaisa Pakito qui pour ma part, est l’un des plus grands interprètes de ce pays. Celui- ci était une fois de plus au four et au moulin ce 1er mai 2022 au cabaret « O Mulatako » de Douala. Un espace assez bien, propre et où se vit une sonorisation à trois niveaux. D’abord, une douce mélodie qui ventile son restauration. Ensuite, un boom au boucan de boîte. Enfin, une musique live et acoustique qui berce les adeptes de cabaret. Ashhh!🧖.
C’était le 1er mai, ma première fois de mettre pieds dans ce cabaret et surtout un jour où, Kaisa célébrait ses 1an de plus (je ne vous dis pas son âge) 🤪. C’est pourquoi cette coïncidence du chiffre 1.
Il y’a quelques jours, j’avais manifesté mon envie de suivre une bonne musique live et puis subitement, tout à coup soudain, sur les réseaux sociaux, je suis tombé sur une affiche. Laquelle me renseignait sur le show de l’un des mastodonte du live show au Cameroun Kaisa Pakito. Sans hésiter, j’ai constaté ce grand ami et grand frère. Et à ma demande, il m’a directement mis en contact avec l’organisateur.
Ce jour, il est pratiquement 20h, je dois me rendre à Deido au lieu dit derrière total Bonateki. J’attends l’appel de mon manager Narcisse Moulende. Et pile au moment où je reçois le coup de fil, une pluie torrentielle descend brusquement et innonde le quartier Akwa où je me trouvais à l’instant 🤦. « Weehhh je vais même faire comment ehh, je vais rater le show ci » : je me suis mis à m’interroger rhétoriquement.
Entre temps le porteur capricieux ne cesse de m’appeler « Voilà comment vous êtes les camerounais ». Je tente de lui expliquer « Aka laisse ça la pluie c’est quoi dion » rétorque t-il d’un air hummm! Entre temps j’avais oublié que j’avais également un programme avec mes collègues de We Tell Africa Group minceuuuuuu!🤦
Finalement, je force jusqu’à aaaa, j’arrive à Deido « J’espère que je ne suis pas en retard heiiinn » murmurais- je🤔 ». A mon arrivée, je fais un tour dans le cabaret. Sur scène une voix pinpante créé le maximum de chahut, la chaleur est forte. A mon accommodation de l’œil, c’est bien Kamille Abongo, un autre titan du live qui fait effet.
Ensuite pendant que je mangeais et buvais un truc au resto, une silhouette incroyable fait son entrée et se mise à saluer. « A moto nja pɛ nu, wé jɛnɛ njé a ɓămɓɛ nɔ o mbusa ? »: j’avais demandé à manager à dire que: » brother c’est encore qui ça, tu as vu ce qu’elle traine derrière ? ». Évidemment c’est La Ferrari, la danseuse professionnelle camerounais auteur du titre « Makune ». Elle devait remplacer le génie Kamille sur scène. La soirée ne fait que commencer.
Quelques instants après, il est exactement 22 heures, le show tant attendu va commencer. Kaisa Pakito rejoint la scène et oufff, j’abandonne ma bière car, je suis aux anges. Je vais écouter du bon makossa. La donne a changé car c’est le premier à faire du makossa ancien. La salle est toute bouillante. Kaisa est accompagné sur scène par un collège constitué de pianiste, d’ Ahoussa Drums à la batterie, de Marius à la bass, de Chouchou Maliano et sa collègue aux chœurs et le reste de la team.
Cependant, après quelques titres interprétés, je ne suis pas toujours dans le bain. C’est normal je suis critique d’art scénique, et j’attendais voir plus. Sur le plan scénique, Kaissa Pakito n’était pas à 100%. Parce que le connaissant, il aurait pû faire plus.
Sa prestation était restée trop plate et un peu trop classique, pas d’innovation, aucune autre proposition.On aurait aimé le voir tremper son public dans quelque chose de différent et de plus fort comme par exemple ses nouvelles sorties. Il était posé on dirait qu’il avait décidé de respecter son nouvel âge😂😂.
Sur le plan vocal, j’ai pas pu ressenti son timbre, Il y’a moins de variations, moins de vibrations, moins de mutation et moins de transposition. Sa voix haute perché atterrit vers le ténor. Personnellement, aucune émotion ne m’a traversé.
Sinon dans l’ensemble, le show était l’expression d’un beau boulot d’équipe, chacun à joué sa partition. C’était beau. Au final, Kaisa a réussi à convaincre son public et lui soutirer quelques pas de danse à travers cette traditionnelle chanson de « Ebelle o boso » tirée de l’album » Puissance 7″ de Ben Decca. Laquelle donnera d’ailleurs clôture de sa prestation par une danse prise de transe.
Ce que j’ai tiré comme leçon de ceci est que, la performance dépend de plusieurs facteurs parmi lesquels le talent, le travail répétitif, le choix du répertoire et de la forme du jour. La critique n’est pas source de découragement artistique, mais d’amélioration et de recherche d’un travail presque parfait.
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