Une vraie lionne sur une scène dépouillée, ADANGO lève la température au concert « Les lions de Montpellier »
On assiste à des performances, oui des shows où tout ne nous plaît pas forcément. Seulement, il y’a des éléments qui marquent et font voir l’artiste et son œuvre autrement. Ce vendredi, 17 février 2022, pourtant de passage, pamm! Je tombe sur l’affiche du concert. Et en grand amoureux des arts de scène, j’ai pris place et j’ai assisté à ce concert intitulé « Les Lions de Montpellier ».
Ténu à l’Institut Français du Cameroun, agence de Douala. Le concert prévu à19 heures a effectivement pris corps dans le stricte respect de l’heure. Une belle habitude pour la direction de cette structure. Alors, mon non respect des horaires m’a fait rater le show de LYDOL La Slameuse: quel dommage🤦. Une vraie dompteuse de la scène, toujours pieds nus comme Charlotte Dipanda à l’époque de Jeannot Hen’s 😂. Mais là connaissant, c’est une évidence, elle a sûrement assuré.
Le concert dans sa globalité
Le concert en général était un peu ennuyeux😔. Mr STO et Joyce Babatunde ne m’ont pas beaucoup impressionné, rien de nouveau sur leurs prestations, aucune émotion, ni sensation non plus. Sur l’occupation scénique et la gestuelle, les artistes sont restés plats, scotcher à leur micros et à leur espace minimaliste. Ils manquaient de dynamisme dans leurs mouvements pour un concert qui se veut live et acoustique.
Sur le décor
A la régie lumière, c’était le ndem total🤦. Il manquait de cadence. Sans effets, ni artifices, les lumières étaient émises sans synchronisation et allaient dans tous les sens. La salle se faisait jalouse avec cette couleur jaune posée sur un decor pauvre et dépouillé, avec une forte domination de RNB de Jazz et de Rock.
Belle prestation de ADANGO
Adango, elle m’a fasciné, elle m’a ébloui, elle m’a impressionné et m’a nyangalisé le cerveau. Car pour donner clôture à ce moment de performance, elle fait son entrée sur une lumière rouge posée sur mélodie froide et frissonnante, dessinatrice de l’amour, 100% love.
Au premier pas, ADANGO manquait de confiance lorsqu’elle rejoint la scène. Cela était certainement dû à sa playlist très douce et l’insuffisance instrumentale. L’orchestre « Laboratoire musical » constitué de Ben Bosambo à la bass, Marc Nzana la battérie, Gide au clavier, Carlaine et Orphelie Yeyefa aux choeurs, était incomplet. Il manquait de rythmiques solo, de percussions et dans certains cas, le ndjembe. Ce qui rendait le son vide, étouffé, moins audible, moins filtré et moins digeste malgré les efforts.
Mais, avec une énergie assez spéciale, spectaculaire et galvanisante, toute suite, elle fait naître dans le public un tonnerre d’applaudissements. La chanson trainne alors ses fans dans une profonde nostalgie à travers un souk cadencé, style boboh🕺💃. On est au mboa! Celui- ci est joué de plein fouet par la ventilation d’un orchestre qui a su faire preuve de technicité et de professionnalisme.
Le kiff
A son deuxième titre, sur la projection d’une lumière blanche, l’artiste se mouve habillement sur la chanson « Sisi ». Une chanson qui a fait d’elle une étoile de la musique sur les réseaux sociaux, il y’a quatre ans auprès des ses fans.
L’expression scénique de Adango, Waouh !
Avec Adango, le spectacle prend une autre coloration plus ambiante et ambitieuse avec une troisième chanson prise de transe, qui fait ressortir sa voix haute perchée. D’office, elle dompte la scène en allant et tapant ses pieds dans tout les sens comme une alcoolique au dessus de la mesure de sa consommation😂🕺. Et avec des pas de danse plutôt fantaisistes, elle avait réussi à faire intervenir le public en arrachant chez celui- ci, des cris et choeurs participatifs.
Pas mal, le spectacle était finalement assez captivant sur la prestation des musiciens. Lesquels ont su cacher certains vices sonores. Également le script de passage des artistes était aussi bien organisé. Sans Host tout s’est déroulé comme sur les roulettes.
La critique n’est pas source de découragement artistique, mais d’amélioration et de recherche d’un travail presque parfait.
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