Les freins à la transmission culturelle, les pleurs de la jeunesse
La culture telle que perçue en Afrique, s’attelle sur la conservation, la valorisation, la promotion et la transmission des mœurs et valeurs.
Cette conception trilogique de la culture est un peu contreversée aujourd’hui car amène à se poser plusieurs questions notamment : « Comment parler de transmission culturelle si certaines pratiques ne sont reservées qu’à une certaine catégorie de personnes et complètement prohibées à la jeune génération ? »
Sont – ils réellement prêts à passer le flambeau ?
Cette interrogation a lieu d’être lorsque nous devons admettre que la valeur d’une culture dépend de l’utilisation qu’on en fait et surtout de la société qui en est détentrice. Et lorsque nous sommes d’avis que les valeurs culturelles d’une communauté doivent se pérenniser de générations en générations. Et qu’en effet, ce passage de flambeau doit ce faire des parents aux enfants et des plus anciens aux plus jeunes. On se demande : « Sont – ils prêts à passer le flambeau à leurs fils et filles ? »
Les freins au processus de transmission culturelle
L’héritage patrimonial matériel ou immatériel est un droit pour la jeunesse. Car si celui- ci n’est pas transmis ou est mal transmis, la relève est inéluctablement et automatiquement bafouée.
Mais, comment comprendre ces limites fixées à la jeune génération dans nos coutumes et traditions ? Par exemple, le port de certains accessoires comme la chechia décorée de plumes rouges de peroquet et de cories dans la société Sawa; l’apparition en lieux sacrés à l’Ouest Cameroun, sont strictement interdit aux non initiés dont à la jeunesse.
Ailleurs ils encourent même les risques de malédiction si jamais ils arrivaient à être en contact avec les éléments totémiques de leurs communautés.
Il est certe vrai que la jeunesse dites androïd est très négligeante et très évasive. Elle peut utiliser ses rites à tort et à des fins diaboliques, négatifs et superflus. Mais surtout est- il que cet éloignement à leurs cultures est souvent la cause même de ces dérapages. Certains finissent même par croire que c’est une affaire de vieux et non la leur. Ce qui pose un grand problème de manque d’intérêt et d’engagement.
Quelques propositions pour y faire face
Nous pensons que les sociétés secrètes doivent déjà penser à initier les garçons à devenir hommes et les filles à devenir femmes. Les intéresser à l’exercice des traditions rites, us et coutumes respectifs.
Ceci doit se faire par une préparation, une conscientisation et la responsabilisation des jeunes en amont. Ensuite, mettre en place des écoles et sessions d’intiation. Aussi envisager l’aménagement d’un cadre et des formations des transfuges des connaissances inter- générationnelles.
Et pourquoi pas penser à créer des sociétés d’initiation pour jeunes notables (pour des descendants des familles de la notabilité), des jeunes chefs (pour des descendants des familles royales) et apprêter la transition.
Parce que l’acculturation est le pire qu’une société traditionnellement bâtie puisse imaginer pour sa jeunesse. Il serait donc important de préparer la relève. Et l’idéal serait d’enseigner à ces poulins le bien et le mal des pratiques mystico- traditionnelle afin qu’ils soient les géants.
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