20 mai 2021, à l’occasion de célébration de la 49^e édition de la fête de l’unité au Cameroun, Moustik Karismatik provoque un état larmoie chez ses compatriotes à travers « Patrimoine ». Une vidéo  dans laquelle, il adresse ses meilleurs vœux pour un Cameroun uni et prospère.

Alors que l’ennemi invisible a taclé du pied droit, la célébration de la fête nationale de l’unité camerounaise, ces deux dernières années, voici qu’un nouveau vent souffle. Moustik a décidé de changer la donne et redonner vie à ce grand rendez-vous historique et d’unisson. L’humoriste camerounais a proposé une magnifique vidéo aux émotions fortes. Il s’agit d’un humour intellectuel, qui propose une balade en revue des souvenirs de ces martyrs, qui ont marqués l’histoire du mboa. En effet, dans une poésie originale, Hubert Tagne Debains Serge Olivier a réussi à installer un paysage nostalgique dans les cœurs des camerounais.

A quoi espérer du Cameroun de nos jours ?

Avec des proses inspirées du quotidien camerounais, il a présenté le visage ridicule d’un Cameroun emprunt à des grands maux. Un Cameroun où les jeunes refusent d’aller à l’école et préfèrent la consommation du tabac ; un Cameroun où seuls les moins méritants et les incompétents sont coptés dans des postes de responsabilité ; un Cameroun où l’injustice et la corruption sont devenues les méthodes les plus réglementaires ; un Cameroun où les détournements joues les urgences dans la caisse de l’état et un Cameroun où nos valeureux soldats sont tués jours et nuits pour la fierté du VERT- ROUGE- JAUNE. Oui le drapeau de Jean Michel Kankan, d’Essindi Mindja, de Sylvain Wakeu Fogaing et de tous les camerounais.

Vivons et pensons un Cameroun meilleur

Le contenu de cette vidéo est consciencieusement posé sur un style engagé, à la fois satirique et lyrique. Le tout noyé dans des rimes croisées et embrassées. Par son message, L’artiste invite tous les compatriotes à marquer un temps d’arrêt sur les souvenirs les plus épineux, qui ont marqué l’histoire de la terre de UM Nyobè, de Douala Manga Bell et de Martin- Paul Samba. L’auteur engagé, rend également hommage à ces valeureux citoyens qui ont marqué positivement la vie politique, sociale, sportive, éconimique et culturelle de l’Afrique en miniature. Par ailleurs, il n’a pas manqué de dénoncer et de s’attaquer aux maux qu’il trouve impropres et inappropriés dans nos sociétés. Les migrations, le bafouement des mœurs, le marionnettiste, le tribalisme, la privatisation, les détournements et la mauvaise gestion des derniers publics, etc.

Car, l’avenir pleure

Sur ses jambes, Hubert Tagne porte  trois enfants, sur les visages des quels, est péchée une forte expression de pitié et de désespoir. Une attitude qui questionne l’avenir, une invitation de la génération dite « têtes baissées », à une méditation profonde. Aussi, vertu d’un pagne dépouillé sur un torse nu. Un costume symbolisant la vieillesse et l’intelligence, il offre un moment de réflexion. Car comme le dit cet adage populaire, « Ce qu’un vieillard assis aperçois, un jeune, même péché sur un arbre, ne peut le voir ». Et, avec cette barbe blanche de couleur, le compatriote arbore la casquette de cette génération qui a connu un Cameroun paisible, fraternel, prospère et sacré. Celle, emprunt à un sentiment de regret et de désolation. Et par conséquent, condamne fermement les atrocités auxquels fait face le Cameroun, de nos jours.

Et au moment où le terrorisme sème la terreur dans nos villes et que les guerres et les massacres baignent mon pays dans le sang, les cœurs meurtris désespèrent.  L’on se demande alors où sont passés Ernest Wandji, Manu Dibango, Tchana Pierre et tous les autres fils et filles de rio dos Camaroes. On se demande aussi, à quand la fin de sang versé au Nord-ouest, Sud-ouest, Bafoussam, Kumba, Edéa. Alors à cœurs ouverts, Francophones et Anglophones, jetons les armes, mangeons ensemble, buvons ensemble et vivons à nouveau ensemble.