Théâtre

Tunisie: 24 ème édition des Journées Théâtrales de Carthage, «le théâtre au chevet de l’humain»

A partir du 02 decembre 2023, l’Afrique a rendez – vous avec le 6ème art du coté de Tunis en Afrique du Nord, dans la capitale tunisienne.

Du 02 au 10 decembre 2023, la Tunisie accueille la 24ème édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC). Un rendez – vous de création, de découverte et d’exploration qui, à sa dimension arabo – africaine a su réunir plusieurs acteurs et un public autour d’une même passion. Ceux- ci laissant de côté, toutes divergences pour se concentrer au développement de cet art.

En effet, depuis plusieurs années, les Journées Théâtrales de Cartage se sont toujours montrées proches de l’humanité à travers ses créations axant les réflexions sur l’humain. Lesquelles consacrent également la mosaïque parfaite de l’art théatral dans toutes ses formes qu’il soit tragique ou comique.

Et encore cette années les artistes auront davantage pour mission de témoigner le rôle du théâtre comme reflet de notre vie quotidienne et parfaite illustration de la vie en société. D’ailleurs comme le souligne Moez Mrabet, directeur de cette 24e édition: « Le théâtre n’est que porte drapeau de l’humanité » .

Par ailleurs, pour une quête permanente de connaissances, du plaisir, du rêve et de l’accomplissement de l’acte théâtral, les JTC réuniront plusieurs créateurs africains et du monde. Ceux- ci arborent une position esthétique mais en tenant compte du contexte dans lequel ils évoluent. Aussi, ils auront à examiner les differentes dimensions du théâtre à travers deux axes majeurs.

Le premier s’intéressera à réalité du théâtre aujourd’hui, sa position parmi les préoccupations des gens et la relation qu’entretiennent les créateurs de spectacle avec le public. Tandis que le second concernera le public du théâtre, les réalités de l’accomplissement de l’acte théâtral et ses perspectives.

Autrement dit, le théâtre offre t-il vraiment au public ce qu’il souhaite aujourd’hui ? Comment est -il reçu? Doit- on réadapter le théâtre élitistes au besoins universels ? Peut – on analyser les procédures, les mesures, les lois, les traditions ainsi que les pratiques qui régissent l’accomplissement de l’acte théâtral? Telles sont entre autres les préoccupations auxquelles les créateurs tenteront d’apporter des éléments de reponse pendant cet édition des Journées Théâtrales de Cartage 2023.

Ainsi, de la création à la réception, des productions au public, de la promotion à la diffusion. Le public aura droit à une bonne dose de connaissances et de rudiments pour une bonne appréciation du théâtre afin de lui assurer une meilleure visibilité.

Également, l’une des spécificités de cette session est qu’elle s’ouvre à une solidarité aux peuples palestiniens. Motivée par la situation exceptionnelle dans ses territoires, il s’agit d’une décision prise à l’unanimité par l’ensemble du comité d’organisation. Laquelle a été clairement soutenue par Moez Mrabet à l’entame de ses propos le 25 novembre 2023 à la cité de la culture de Tunis, lors de la conférence de presse marquant le début des activités de cette édition.

Le programme s’annonce alors très riche, coloré de spectacles au miroir des réalités arabes et africaines. 62 spectacles issus de 28 pays dont la Côte d’Ivoire, l’Algérie, les Emirats arabes unis, l’Irak, l’Egypte, le Maroc, la Jordanie, la Syrie, le Koweït entre autres, seront sur scène au Carthage.

En outre, 16 sections constituées de colloques, workshops screening et bien d’autres, meubleront le programme durant la période festive. Sans oublier le quarantième des JTC qui passeront en revue.

La session prévoit une cérémonie d’ouverture et une cérémonie de clôture riches en hommage. il s’agit pour le premier cas, de rendre un vibrant hommage aux illustres figures du théâtre tunisien ou pas. Et des hommages à titre posthume au tunisiens tels que Lassaad Mehwa-Chi, Mohamed Kdous Abdelghani Ben Tara, Moncef Chardine et Rim Hamrouni. Quant à la cérémonie de clôture, elle consacre ses hommages aux acteurs du théâtre et du cinéma arabe.