A qui revient la dot d’une fille de père inconnu ? – Tamtam Du Mboa
La question de la dot dans la société bantoue est très ambiguë, celle-ci se déroule en plusieurs étapes et est fonction des cultures et traditions de chaque tribu. La question ici est de savoir qui a le droit de recevoir celle d’une fille qui n’est pas reconnue par son père biologique ?
Qu’est-ce que la dot ?
La définition de la dot est assez complexe dans notre pays car le Cameroun est un pays de droit, régit pas des droits et des obligations. Cela signifie qu’aucune disposition légale ne régit la question de la dot.
Pour certains, c’est le prix d’achat que l’homme verse à sa belle-famille pour avoir sa femme comme une propriété privée, et pour d’autre, c’est l’ensemble des cadeaux que l’homme offre à sa belle-famille en guise de reconnaissance pour tout le travail abattu et toute la peine prise pour élever sa future épouse. Mais pour couper court, bien que la loi Camerounaise ne la reconnaisse pas expressément, la dot est l’une des formalités à observer pour qu’un mariage ait lieu.
A qui revient la dot de la femme ?
Nous sommes nés, nous l’avons trouvé et nous devons respecter cela. Un mariage dans la société bantoue est encadré par les dispositions du droit coutumier. Ainsi d’autre révèle que la dot obéit à un principe simple qui est le suivant : «La dot d’une jeune femme revient de plein droit à ses familles son père étant le responsable ».
Dans un couple marié, le responsable de la dot de la jeune fille est le père en sa qualité du chef de famille (Pater Familia). Plusieurs cas peuvent alors être envisagé d’abord le cas d’un couple conflictuel et le cas d’une fille à un père inconnu ce qui est d’ailleurs le cas qui nous intéresse.
Cas d’un couple conflictuel
Entendons par là un couple non marié (Concubinage, relation ayant eu un fruit etc…) ou d’un couple séparé. Dans tous les cas le principe voudrait que lorsqu’un père fait une fille avec une femme et qu’il le reconnaisse devant la loi et les coutumes, la dot de celle-ci lui revient de plein droit. Cependant il a obligation de partager cette dot et en remettre une partie à sa femme proportionnellement aux exigences de chaque coutume. C’est d’ailleurs le pourquoi du principe de « Une Marchette et une lime pour le père et une grande cuvette pour la mère ».
Cas d’une fille non reconnu (Père inconnu)
La question « Qui mange la dot d’une fille sans père » est souvent mal comprise ou mal appréhender dans la société compte tenu de la multitude d’ethnies dont compte le Cameroun. Des avis sont partagés en fonction des tribus et des cultures. Mais ayant abordé plusieurs d’entre elle nous nous sommes rendu compte que la majorité applique le principe du « Muna Timba La Mbusa » ce qui signifie « un enfant non reconnu par son père est de plein droit la responsabilité de sa famille maternelle ». Pour cela donc, la dot d’une fille non reconnue par son papa biologique revient à sa maman (Famille Maternelle) qui devrai respecter toute les obligations y relative à fin d’en jouir de tout et de pleins droits.
C’est une question qui interpelle toute les générations car il s’agit d’un problème issu de l’irresponsabilité des parents qui au fil du temps conditionne l’avenir de la jeune fille.
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