Modernisation culturelle ou connaissances spirituelles pour la restauration des valeurs patrimoniales: Africain debout
Il est important de moderniser les cultures et les traditions d’une communauté. Mais alors, dans une tradition, tout ne se modifie pas. Il y’a des éléments dont leurs modifications sont synonymes de bafouement ou de profanation.
Depuis quelques décennies, nos cultures ont connu beaucoup de modernisations. Ce qui est normal au regard des mutations technologiques et idéologiques qui se sont produites selon des époques.
Les facteurs favorables au bafouement des traditions
Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce changement drastique. Entre autres l’exode rurale, le mimétisme exacerbé des jeunes vis à vis des cultures exogènes et la télévision qui s’est toujours montrée menaçante et propice au bafouement des us et coutumes dans nos sociétés.
A côté de ces éléments de base au bafouement des mœurs, nous ajoutons surtout le pouvoir de l’argent et la pénétration de l’internet qui a considérablement chamboulé le coup des choses. On ne saura non plus placé aux oubliettes les religions, notamment la forte propulsion des églises dites de réveil.
Le christianisme ou les pouvoirs ancestraux ?
Les sociétés africaines étaient pour la plus part animistes et totémiques. Nos ancêtres n’avaient pas besoin du christianisme (ou pseudo christianisme), ni des dogmes venus d’ailleurs. Lesquels poussent plusieurs jeunes à l’athéisme aujourd’hui. Ils avaient des pouvoirs naturels et mystiques qui leurs permettaient de communiquer avec les arbres, les animaux et même le feu et les eaux. Et les connaissances ancestrales et la spiritualité étaient des croyances qui garantissaient à l’Afrique son autonomie mentale et idéologique.
Par exemple, les pays asiatiques ou encore moins l’Éthiopie n’ont pas eu besoin du colon pour se construire. Ils se sont servis en grande partie des connaissances spirituelles. La manifestation parfaite de la force et la pratique des rites traditionnels et de la sorcellerie au sens propre.
Les retombées de la modernisation des traditions aujourd’hui
Les mutations opérées dans nos cultures ces dernières décennies affectent l’état mental, psychique et même comportemental de notre jeunesse. Ce qui explique les déviances observées sur les réseaux sociaux, dans nos villes et quartiers. Entre autres, les exhibitions des nudités des jeunes filles, la promotion des LGBT, les atteintes à la morale et la dépravation des mœurs,… Sans toutes fois oublier la prise bénigne des stupéfiants et de l’alcool.
Auparavant, aucune femme n’avait d’inconvénients avec la polygamie. Celle-ci était une pratique quotidienne ancrée dans les coutumes bantous. Pire encore, nos ancêtres ne connaissaient pas l’homosexualité. Cette chose dont les manoeuvres se multiplient pour qu’elle soit imposée aux pauvres africains. Et les prophéties se faisaient sous la base du kadi pour la plus part.
Que faire de nos jours pour une restauration spirituelle ?
Vu sous cet angle, il est important que les jeunes se ressourcent et se réapproprient leur identité culturalo – sociale et ethnologique. Qu’ils rentrent puiser dans les cultures Afrikaners. En effet, nous devons tous être des kamites. C’est-à-dire à dire, se reconnecter aux esprits des anciens, réactiver le flux originel et le faire couler dans les veines, même des nouvelles générations.
Aussi, il faut reconnaître l’importance de nos parents et grands parents, refuser l’éducation, les traditions, les cultures, les cultes, les pratiques, les tactiques et les ideologies venues d’ailleurs. Se réveiller et arrêter de manger des nourritures préparées dans des marmites sales par les forces coloniales.
En résumé, comme le disant le Mbombog Mbengan Nkaïjé dans l’une de ses interventions à l’institut français de Douala : « chaque ethnie doit faire des sacrifices dans ses lieux rituels profanés, afin d’implorer le pardon des ancêtres et des esprits pour une restauration spirituelle et culturelle ».
Olivier Charly/ (+237) 691347589
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