Mangeons un délicieux plat de « NKWI » à l’Ouest Cameroun
Plusieurs critères permettent de reconnaître une tribu chez nous. Et parmi ces critères l’on peut compter l’art culinaire. Aujourd’hui nous nous sommes intéressés au « NKUI », plat traditionnel Bamiléké à l’Ouest- Cameroun. Il est fait à base de la tige de Triumfetta, une espèce d’arbre d’environ un mètre de hauteur qui, après pressage donne un liquide gluant et très appétissant. Pour cela nous sommes allé à la rencontre de Madame TANGNE FONGA Ernestine qui a accepté de nous livrer son grand secret culinaire en cuisson et Ingrédients du « Nkui ».
Alors bonjour Madame TANGNE et merci d’avoir accepté de recevoir et partager votre secret culinaire avec les amoureux la cuisine camerounaise.
Bonjour Tamtam du Mboa, je ne saurai commencer mes propos sans avoir sans vous féliciter pour votre travail autour de la culture du Mboa et vraiment beaucoup de courage.
Merci beaucoup. Alors dites-nous pour un Nkui super délicieux et super savoureux une vraie fille de l’ouest dans son panier a besoin de quoi ?
Avant tout notons d’abord que le « Kwi » chez les Bamiléké n’est pas un simple plat, il est aussi un médicament indigène, conseillé pour une femme qui vient d’accoucher ; il rend les reins laiteux, facile son écoulement et purifie le corps de celle-ci. Ainsi, pour avoir un « Nkui » digne d’un Bamiléké il faut réunir condiments à savoir :
- Des tiges de Nkwi (Triumfetta) comme premier élément indispensable.
- Olom ou Hiomi c’est une écorce de l’arbre d’ail
- Melam nous entendons par là des petits fruits proches du poivre
- Nsu’nflu c’est un fragment d’une racine tortueuse de couleur grise
- Tshutshe fruit de tetrapleura tetraptera encore appele chez les Douala ésèsè
- Sô c’est le poivre sauvage
- Tshii ce sont des petits fruits secs de couleur marron
- Nga’lomsi racine de du manodora mystica (Pèbè)
- Nga’nà ce son des petites racines de couleur rouge
- Soh c’est un petit piment de cayenne très petit mais très efficace
- Le sel gemme
- Et autres le Ngachu’u, lepka’ah, Diepse’eh, Zehfe, l’écorce de lep, fruits de lep
Déjà très appetissant et comment cuisiner le « Nkui » ?
La cuisson du « Nkwi » se fait en plusieurs étapes qu’il faut scrupuleusement respecter pour des meilleurs résultats.
La première étape consiste à nettoyer sainement les tiges en elevant leurs écorce, puis attacher les en paquets et tremper les, dans de l’eau chaude pendant 15 ou 20 minutes afin de faciliter l’extraction du liquide gluant. Et pendant ce temps apprêtez, flambez et écrasez les condiments.
La seconde étape quant à elle, consiste à frotter continuellement les écorces préalablement trempés jusqu’à l’obtention de la quantité souhaitée sans oublier d’y ajouter de l’eau tiède de temps en temps. Cette étape terminée le moment de passer à la troisième.
La troisième étape qui est d’ailleurs la dernière est sans doute la plus déterminante. Elle consiste à battre fortement à la main, le liquide obtenu dans une marmite et à feu très, très doux. Puis tout en continuant à battre, versez y les condiments écrasés, du vinaigre de cendre et du sel gemme (dissout avant dans de l’eau) jusqu’à obtention d’un mélange homogène. Ceci fait la dernière étape est plus attendue évidement le moment de passer à table. Hmmm « BON APPÉTIT Miam miam ! »
Merci Madame TANGNE FONGA Ernestine pour votre brillante étude.
Alors après une telle énergie dépensée dites-moi pourquoi ne pas déguster copieusement notre Kwi avec une bonne boule de couscous maïs et je vous rassure que le Nkui – Couscous maïs est super appétissant lorsqu’il est consommé avec la main. Mais bon là c’est mon point de vue heinn vous pouvez toujours essayer avec la fourchette ou la cuillère. (Vous allez wanda sur les dégâts looooll).
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