Ekok’a Makwamba- Comment réussir la préparation du koki manioc comme Ma’a Désirée?
Délice camerounaise, l’Ekok’a magwamba comme on l’appelle dans la communauté Sawa, le koki manioc pour certain ou encore gâteau de manioc d’autre, est un met traditionnel bantou fait à base de manioc. Il est teinté d’huile rouge et orné par des feuilles de macabo. Ce plat originaire du Littoral, dans le département du Moungo, notamment Arrondissement de Dibombari, fait désormais la fierté de toute la cuisine africaine à travers le monde.
Comment prépare t-on le koki manioc ?
Avant toutes choses, Je vais d’abord vous raconter comment j’ai appris à concorter ce koki Manioc. Alors, Je vous assure, pour que Ma’a Désirée accepte de me montrer comment cuisiner l’Ekok’a Makwamba heinn, elle m’a bien cosh (Intrigué). Mais la vérité est que, j’ai d’abord tricher la recette un jour, lorsqu’elle faisait l’ekok’a makwamba pour un oncle qui sortait de mbeng (Europe).
Ingrédients pour réussir le Koki de Manioc
Malgré ma tricherie, il me manquait des éléments. J’étais dont obligé de rentrer là voir. Alors comme condition , elle m’a instruit d’aller lui puiser de l’eau à Epoto (Une rivière située à quelque kilomètres du village). Mais pour finir, elle m’a enseigné que, pour concocter cette belle saveur africaine, il faut :
- Le manioc / Makwamba (Blanc de préférence) mais le rouge peut aussi faire la chose;
- L’huile rouge/ mûla (Bien rouge comme pour pa’a Poro) ;
- Les jeunes feuilles de macabo / bélémbè (Qui lui donne la coloration de la tenue militaire) ;
- Le poisson fumé/ Suwé Yaanji (Le bifaga ou bélolo b’anji car lui confère un goût plus raffiné) ;
- Les écrevice / [D] Ibanga (Mot’a Gali, Fritz Bengue l’appelle Ibanga à pongo et dibanga en Duala) ;
- Le Cube (crevette et magie sans publicité) ;
- Le sel/ Wanga;
- Le piment / Ndongo
NB: N’obliez surtout pas d’apprêter les feuilles de bananiers qui servent d’emballage. Ma’a Désirée dit que « Pardon le koki s’emballes dans les musongo (Feuilles de bananier enroulées sous forme de bouteille) et non dans le plastique encore moins les boites. Car, ceci lui confère un goût particulier et unique ». Seuls connaisseurs connaissent.
Comment prépare t’on le Koki Manioc ?
C’est une question qui ne pouvait pas manquer. Quand je lui ai posé la question là, elle m’a dit que « Si tu me pose encore ce genre de question, je te renvoie cette fois me chercher le bois à kaaka » (Grande foirée riche en essences naturelle à Yapaki). J’avait alors wanda (étonné). Vous savez quoi ? J’ai tenu ma bouche et je n’avait plus que mes gros yeux pour observer. Warr tout ça pour vous et vous ne laissez même pas les commentaires ?
Ma’ Désirée dans son élémént, avait donc continuer sa cuisson elle m’a dit que :
- Pour préparer le Ekok’a makwamba, on épluche le manioc, puis on le lave sainement avec de l’eau propre ;
- Ensuite on le gratte à l’aide du greta (Grattoir). Abek (Pardon), on n’écrase pas dans le moulin ;
- Après avoir gratter le manioc, on ajoute à la patte, du sel, puis du cube magie et du piment
- Ceci étant fait, on tourne, tourne et tourne encore le mélange ;
- Ensuite on contrôle l’assaisonnement ( s’il n’est pas bon on le réajuste)
- Si l’assaisonnement est en équilibre, on y ajoute de l’huile rouge puis on tourne encore jusqu’à la patte soit teinte ;
- L’ayant fait, on y ajoute des feuilles de macabo découpées à l’avance (Ma’a Désirée n’a pas dit les feuille de taro heinn) ;
- Si ceci aussi est fait, on met notre patte bien mouillée ( terre à terre on dit « l’eau, l’eau »), puis on met dans une marmite contenant de l’eau bouillante (placée sur le foyer à bois bien à l’avance)
- Enfin, on laisse bouilli environs 02 heures contrôlant de l’eau de temps en temps.
NB : Le cuisson de Ekok’a Makwamba est conditionnée par celle des feuilles de macabo qu’il contient. Cela signifie que si les feuilles de macobo sont cuites alors votre Ekok’a makwamba aussi est prêt et sur ce, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bon appetit à tous les grand du plat.
En fait, pour ceux qui ne connaissent pas, Ma’a Désirée c’est ma chère tante et mère adoptive à qui je rends hommage dans cet article. Je pense également à ma tendre et défunte maman Ma’a Dallé, à Ma’a Yoyo, ma tante adorée et à toutes les mère d’Afrique qui, tous les jours nous comblent d’amour et de bonheur à travers leurs merveilleux plats. Et toi si tu aime ta maman, écris son nom en commentaire.
1 commentaire
J’aime ma feue mère de tout mon cœur, elle le sait je le sais. Merci pour cet article Olivier Charly