Si jamais je la connaissais, ma langue maternelle m’aurait sauvé…
Il n’en demeure pas moins que utiliser la langue du colon reste une nécessité. Mais aujourd’hui il est mieux, voire urgent et primordial que chacun, encore plus, que chaque jeune apprenne à lire et à écrire sa langue maternelle. Ceci présente de nombreux avantages comme nous l’enseigne ce conte « Si jamais la connaissais, ma langue maternelle m’aurait sauvé… »
Il était une fois dans un village nommé Yapaki, situé dans l’arrondissement de Dibombari, canton Bakoko- Moungo, vivait plusieurs familles et parmi ces familles se trouvait un homme d’affaire riche, mais alors très riche nommé Tétè Eborroh. Celui- ci était extremement riche, tellement riche que personne n’eut le courage de questionner l’origine de sa fortune.
D’ailleurs celui qui oserait le faire était toute suite dénié des méandres et de tout avantage devant le richissime homme. “Oui MONSIEUR”! Ceci – ci devait être la résonance qui devait retentir à tout appel ou à tout autre ordre par lui donné.
Tétè Eborroh faisait ainsi entendre à qui veut l’entendre, le chemin qu’il aurait d’apres lui, tracé pour ses enfants. Ces louanges faisaient donc rêvasser tout enfants dudit village en mettant en mal la psychologie de leurs parents qui regrettaient ne pas pourvoir donner aux leurs, le ciel et la terre. Quel stress!
En effet, ne dit – on pas que “la culture est ce qui reste à l’homme lorsqu’il à tout perdu?” Tété Eborroh moussait, il gonflait le torse, il piétinait tout le monde à son passage. Seulement, il a oublié ses racines. Il n’avait pas jugé important d’inculquer à ses enfants, les valeurs nobles des us, coutumes et tradition de la communauté Bakoko » Ki biyo… » .
Un jour donc, alors que Tétè allait remplir ses obligations professionnelles, il fut interpellé par la police et ramener à la maison pour perquisition de son domicile (fouiller la maison) tadandadannnn!. Et au moment où il est ramené chez lui, en compagnie des forces de l’ordre, il trouva son fils qui jouait dans la cour et lui dit en son Bakoko natal : « Ekobo, kɛnɛk a imúu a énɔŋ, djom di naŋɛ até. Sɔ ɔh djɔ!” . C’est – à – dire: Ekobo, va sur le chevet du lit, il s’y trouve un paquet au dessus. Caches le donc!”.
Tétè répliqua la même phrase plus de 10 fois en vain. Ekobo ne comprenait rien de ce que lui disait son papa. Quel dommage! Tétè Eborroh très déçue et désespéré, fut rattrapé par les erreurs de sa vie, les ancêtres lui avaient tourné le dos, tout était donc fini pour lui. Il est conduit dans sa chambre où l’on retrouva une masse importante de drogue et une forte sommes d’argent. Incrédule, il surgit aussitôt éternel de cimetière. Tétè fut donc inculpé et passa le reste de sa vie en prison.
C’est ainsi qu’au final, tout le monde dans le village su que Tétè Eborroh était un fervent trafiquant de drogue. Il paiera non seulement pour ça, mais aussi l’inconscience au regard de sa culture.
Mais la question qui demeure est de savoir: Qu’est ce qui a fait la chute de Tétè Eborroh? Son fils, la drogue ou l’acculturation ? «Si jamais je la connaissais, ma langue maternelle m’aurait sauvé…!!»
Apprenons à nos enfants nos langues maternelles. C’est pour notre bien à nous tous. «Bwɛhɛ bi yéghɛ bɔ́ɔn báháa mifɔ máháa» .
Olivier Charly (+237) 691347589
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